Les élections n'ont pas eu lieu, hier, dans la commune de Saharidj, située à plus de 50 km au nord-est de Bouira. Dès le début de la journée, des dizaines de jeunes ont pris d'assaut six bureaux de vote. Les manifestants ont saccagé les urnes et les documents qui s'y trouvaient. Tout le chef-lieu a été paralysé, les routes qui y mènent barricadées à l'aide de pneus enflammés et de blocs de pierres. Quelque temps après, les forces de l'ordre sont intervenues et une émeute a éclaté jusqu'en fin d'après-midi. Deux policiers ont été blessés et ont reçu des soins à l'hôpital de M'chedallah. Les manifestants n'ont pas cessé de lancer des pierres et des cocktails Molotov en direction des forces de sécurité, qui tentaient vainement de rouvrir les centres de vote saccagés. Un autre fait a également marqué la journée d'hier : un groupe terroriste a attaqué un centre de vote dans la commune d'Ath Mansour, à l'est de Bouira. Des éléments de la garde communale ont riposté à cette attaque. L'accrochage a duré, selon des sources sécuritaires, plus de 3 heures. Une patrouille de gendarmerie chargée de l'escorte d'un camion transportant des urnes et autres documents a été également ciblée par une bombe artisanale sur la route menant vers la commune de Guerrouma, au nord de Lakhdaria. Vers 18h, le taux de participation était de 27,17%. Des dépassements et des irrégularités ont également entaché le déroulement de ce scrutin. Les bulletins de vote de certains partis, notamment le RND et le FLN, ont manqué dans certains bureaux à l'ouverture des centres au niveau du chef-lieu de wilaya. Des altercations ont été signalées entre des candidats. Des représentants de partis et de plusieurs candidats libres ont affirmé que des personnes continuaient de faire campagne dans les centres de vote.