Des actions terroristes ont eu lieu à Tébessa, Skikda, Boumerdès et Tizi Ouzou... A Naciria (Boumerdès), c'est une bombe artisanale qui a explosé blessant un policier alors qu'un cocktail molotov a été jeté à proximité d'un bureau de vote à Taâzibt. A Aïn El Hammam (Tizi Ouzou), il y a eu un accrochage entre les éléments de l'ANP et un groupe composé d'une dizaine d'individus faisant un blessé parmi les forces de l'ordre. D'autres wilayas de l'Est, comme Skikda, ont aussi enregistré des actions similaires puisqu'un autre militaire y a été blessé suite à l'explosion d'une bombe artisanale. A Tébessa, c'est un convoi acheminant des urnes qui a été la cible d'une attaque. Toutes ces informations ont été confirmées par le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, hier lors d'une conférence de presse. L'opération du vote a été perturbée dans des communes de Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou. Pour ces événements, il s'agissait, la plupart du temps, de groupes de jeunes citoyens qui ont pénétré dans des bureaux de vote pour exiger leur fermeture ou qui ont tenté de barrer les routes aux citoyens pour les empêcher de s'y rendre. Les forces de l'ordre se sont interposées donnant lieu à des échauffourées comme à Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa. Dans cette wilaya, un bureau de vote situé dans la commune de Tichy a été fermé. Des urnes y ont été saccagées tout comme à Tazmalt. Le vote ne s'est donc pas déroulé normalement dans cette ville où les forces de l'ordre ont eu à affronter des manifestants dans la rue. Des actions similaires se sont déroulées à Bouira. Dans cette wilaya, certains bureaux de vote ont été fermés. L'interruption des élections a eu lieu dans des bureaux de vote à Rafour et à Bouira. D'autres communes de cette wilaya n'ont pas échappé à la colère des citoyens. Certains bureaux ayant vécu des perturbations comportaient des listes de 1000 électeurs, ce qui a conduit le ministre de l'Intérieur à minimiser, dès jeudi dernier, l'impact de ces incidents sur le déroulement de l'ensemble du scrutin. A Rafour, le nombre d'inscrits était plus important. Les deux bureaux de vote fermés étaient prévus pour accueillir 6000 électeurs inscrits, a reconnu le ministre de l'Intérieur. Il fallait s'attendre à ce que l'appel au boycott lancé par certains partis encourage les jeunes à aller plus loin que de prêcher pacifiquement le mot d'ordre des partis. Zerhouni a évité d'imputer la responsabilité à une quelconque partie préférant s'en remettre au verdict de la justice. Dans la même wilaya, les localités de Cheurfa, M'chedallah et Haïzer n'ont pas échappé à la règle et ont eu droit à leur lot de perturbations. Certaines routes ont également été fermées à la circulation pendant quelques heures et des pneus ont été brûlés rappelant les événements qui ont émaillé la région lors de la protestation menée par les arch. D'autres électeurs ont néanmoins préféré adopter une attitude conciliatrice en s'affichant en faveur du retour au calme après avoir constaté des débuts d'incendie à l'entrée de certains bureaux de vote. A Iferhounène et Iliten, Tizi Ouzou, des citoyens ont tenté de barrer l'accès aux bureaux de vote. Béjaïa et Bouira comptent chacune moins de 500.000 électeurs. Le ministère de l'Intérieur indique que le nombre d'inscrits à Béjaïa est de 481.052 inscrits alors que 141.247 ont accompli leur devoir électoral, soit 29,36%. Bouira ne compte que 449.726 citoyens inscrits sur les listes électorales et 298.954 d'entre eux se sont rendus aux urnes, soit un taux de 66,47%. Tizi Ouzou compte 640.412 inscrits et 196.537 votants (30,75%). Parmi les incidents ayant émaillé ce vote, il faut signaler que des citoyens distribuant des documents appelant au boycott ont été inquiétés par les forces de l'ordre à Alger. Le calme relatif dans lequel s'est déroulée l'élection a été un motif de fierté pour le ministre de l'Intérieur qui a salué l'action des forces de l'ordre et la mobilisation des citoyens.