Le bureau Gapel de la wilaya de Blida (groupement d'appui aux producteurs laitiers), installé la mi-février 2012 au niveau de la chambre agricole locale, vise à doubler la production du lait et tripler le cheptel bovin dans cette wilaya, soit passer de 20 litres par vache/j à 40 litres. Pour arriver là, ce bureau, doté de quatre spécialistes dans la production laitière, le fourrage et la santé animale, compte sur la sensibilisation des éleveurs de la wilaya et s'inspire du savoir-faire français dans la production laitière. «Nous devons cibler, à l'horizon 2015, 300 éleveurs. Actuellement, nous avons pu avoir dix-sept adhérents, tout en comptabilisons soixante-treize opérations de sensibilisation», déclare Mimi Ouadhah, responsable du bureau en question. Et de poursuivre : «Nous apprenons à notre cible quelles sont les conduites à tenir dans un élevage, la meilleure façon de calculer la ration alimentaire, une bonne traite, l'efficacité du vert par rapport au concentré… Nous invitons alors notre adhérent à avoir un registre afin d'y inscrire des données quotidiennes sur l'élevage (production, alimentation, vente, achat, insémination, mise en bas…). Cela nous permettra de le suivre régulièrement pour corriger les défaillances et de lui apprendre une meilleure méthodologie dans son investissement». Notons que le groupement d'appui aux producteurs laitiers (Gapel) est un projet initié par le ministère de l'Agriculture, et chapeauté par l'Institut technique de l'élevage (ITELV) et l'association française Bretagne International. D'une durée de trois ans, il concerne actuellement trois wilayas, à savoir Blida, Souk Ahras et Relizane pour arriver à toucher 22 wilayas. Les responsables de ces trois Gapel ont bénéficié d'une formation d'un mois en France, intitulée Alban (lait en arabe) et assurée par la Chambre agricole de la Bretagne. Ce partenariat vise la création d'un élevage moderne en Algérie afin d'arriver à l'autosuffisance en matière de lait. Pour la France, c'est une manière de professionnaliser l'élevage chez nous et créer un besoin auprès de nos éleveurs. Cela afin que les entreprises bretonnes, activant dans la filière laitière (machinisme, engrais, génétique, santé animale…), puissent décrocher des marchés en Algérie.