Avoir accès à une radio (imagerie médicale) est en passe de devenir un luxe dans certains hôpitaux de la capitale. Au moins deux appareils sont hors service en l'espace de 48 heures, au grand dam des simples habitants qui n'ont pas les moyens de se rendre chez le privé. A la polyclinique de la commune d'El Madania, un citoyen qui voulait faire une radio de son genou a dû rebrousser chemin ; et pour cause, la personne chargée de manipuler l'appareil était en congé. «Je me suis présenté avant-hier matin pour un diagnostic, une infirmière m'a informé, sèchement, que la salle est fermée, puisque le manipulateur en radiologie était en congé», s'indigne-t-il. Dans la journée d'hier, c'était l'appareil de radiologie de l'hôpital Mustapha Bacha qui était tombé en panne le matin. Plusieurs patients attendaient leur tour avant qu'une infirmière apparaisse et demande aux citoyens de «revenir une autre fois», l'appareil venait de tomber en panne. Mieux, «elle nous a demandé de revenir dans quelques jours, sans daigner préciser la date», raconte un citoyen.L'infirmière en question a même reproché à certains malades de s'être mis en colère et que cela arrive assez souvent qu'un appareil tombe en panne, ajoutant toutefois qu'«elle n'a aucune idée quant à la date de sa réparation», raconte un citoyen.