Plusieurs parents de patients, se rendant au service de radiologie aux urgences du CHU d'Oran, ont exprimé leur profonde consternation, suite à la médiocrité des prestations du dit service. Cela s'illustre par la mauvaise qualité des images fournies par l'appareil de radiologie qui semble très ancien, obligeant ainsi les cas urgents à se diriger vers le privé afin de faire des radios, selon ces mêmes interlocuteurs. N.M., accompagnant aux urgences l'un de ses proches, blessé, déclare: «Ce membre de ma famille a fait une chute, ce qui lui a valu de graves blessures au niveau de la tête. Arrivés aux urgences, on lui a fait une radio, mais de très mauvaise qualité. Evidemment, la blessure n'est pas apparue, ce qui nous a poussé à aller chez un privé, afin de lui refaire la radio, et ce, malgré son état critique.» Dans le même sillage, K.F. ayant ramené sa fille, blessée lors d'un accident domestique, confie: «Vu la gravité de sa blessure, j'ai dû l'emmener aux urgences pour lui faire passer des radios. Une fois arrivée, on me dirige de suite vers un privé, pour la simple raison que l'appareil de radiologie était en panne.» Z. Mustapha, ayant un fils souffrant d'une fracture au niveau de la main, précisera: «J'ai dû emmener mon fils aux urgences pour lui faire des radios et un plâtre, mais ce dernier a été mal posé et a provoqué, malgré les vingt jours pendant lesquels l'enfant avait gardé le plâtre, une déformation au niveau de l'un de ses doigts. Face à cette situation, j'ai été obligé de lui refaire des examens radiologiques chez un privé. La médiocrité des services aux urgences n'inspire plus confiance aux citoyens.» Tout ceci se produit alors que le service des urgences du CHU d'Oran manque terriblement de moyens nécessaires servant au traitement des cas d'urgence, à l'instar du scanner et des appareils de radiographie, lesquels sont plus qu'essentiels, dans la détermination des symptômes, provoqués par les accidents de tous genres.» Par ailleurs, des sources proches du service des urgences médicales affirment que «le service des urgences connaît un manque terrible en infrastructures médicales, tel que l'appareil de radiographie qui date des années 80. Cette situation rend donc les conditions de travail très difficile et finit par épuiser le patient, surtout.»