La 13e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) a été inaugurée hier au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger) avec la participation de 256 exposants, dont 25 étrangers. La manifestation se veut un espace de communication entre professionnels et de découverte pour le grand public avec comme objectif commun la promotion du produit algérien. Comme d'habitude, les Tunisiens ont réservé un stand pour tenter de convaincre les Algériens de venir dans ce pays qui se remet progressivement de la Révolution du jasmin. Une autre destination a la cote : la Turquie. Plusieurs agences la commercialisent et l'incluent dans leurs offres et même la compagnie aérienne Turkish Airlines est là pour leur donner des ailes. Le tourisme national essaie de se frayer un chemin. Les hôtels proposent des formules de vacances. L'ONAT, qui a réorienté ses activités vers le tourisme domestique, propose un «tourisme autrement», à travers, entre autres, des excursions. Les Andalouses d'Oran misent sur des séjours les pieds dans l'eau et l'évasion sous les parasols. Air Algérie tente d'attirer des passagers à travers des prix cassés à l'occasion du Salon. Smaïn Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a insisté sur la nécessité de promouvoir la destination Algérie à travers l'amélioration de toute la chaîne touristique. La promotion n'est qu'une composante. Il a fait passer un message politique et des vérités. «L'Etat s'est désengagé de l'investissement, mais on enregistre 700 projets privés en cours de réalisation. Cela témoigne de l'intérêt affiché par les investisseurs privés et de la bonne volonté de l'Etat d'offrir les moyens et des facilités et mesures incitatives», dira-t-il. L'Etat s'est, certes, désengagé de l'investissement, mais pas «définitivement». Il a tenu à le préciser. La preuve, dira-t-il, «de temps à autre, quand il y a une nécessité, par exemple ‘‘Tlemcen, capitale de la culture islamique'', il intervient pour avoir des infrastructures d'accueil à travers la Société d'investissements hôteliers (SIH). L'Etat a réalisé l'hôtel Marriott à Tlemcen pour un montant de 12 milliards de dinars pour une capacité de 500 lits. Et prochainement (juillet-août), il y aura le lancement de deux autres projets : un Sheraton à Annaba par la SIH et un Marriott à Constantine parce que le déficit en infrastructures se fait sentir dans ces wilayas». Il reconnaît que «les investisseurs publics et privés trouvent des entraves, mais l'Etat est là pour orienter et accompagner». Dans ce contexte, il ajoute : «L'Etat a dans son portefeuille un parc hôtelier public construit dans les années 1970, des infrastructures dépassées qui nécessitent une rénovation. Un programme de réhabilitation et de modernisation a été engagé avec un montant d'un milliard de dollars sur concours de prêts bancaires à des taux préférentiels. C'est le CPE qui a décidé de ce montant pour remettre à niveau toutes ces infrastructures et répondre aux besoins de la clientèle qui devient de plus en plus exigeante.»