Changement de cap ? Alors que le gouvernement misait, il y a quelques années, sur la privatisation de l'ensemble des infrastructures touristiques publiques, il affiche, cette fois-ci, un intérêt particulier pour préserver ces structures. «Ce qui est public restera public», a affirmé, hier, Smaïl Mimoun, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, limitant le rôle des investisseurs privés à la gestion dans le cadre de la formule «contrats de gérance». Les structures hôtelières relevant du secteur public au nombre de 76 au niveau national ne seront pas vendues, a affirmé hier le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune en visite d'inspection dans la wilaya d'Oran. Il a insisté, dans le même contexte, sur «ce qui est public restera public» et que «la formule location-gestion ou contrats de gérance, sera adoptée pour assurer des prestations de qualité au niveau de ces hôtels». Le ministre dément ainsi toutes les rumeurs ayant circulé, ces derniers temps, sur une éventuelle privatisation totale des infrastructures touristiques. Le rôle des investisseurs privés se limitera, donc, à apporter leur contribution en matière de gestion. La stratégie du gouvernement en la matière a connu un changement radical, puisqu'il y a quelques années l'ex-ministre du Tourisme, Nourredine Moussa, misait sur la vente de l'ensemble des hôtels publics aux privés. En mai 2006, et à l'occasion de l'ouverture des plis concernant la vente de 14 hôtels publics, M. Moussa avait déclaré que «tous les hôtels publics sont proposés à la privatisation, selon une stratégie tracée par le ministère du Tourisme». Plusieurs hôtels publics ont déjà été privatisés à travers le territoire national, tels que El-Hidhab (Sétif), l'Orient à Annaba, Hammam Melouane, les Zianides de Tlemcen et le Grand Hôtel à Oran. La déclaration faite, hier, par M. Mimoune renseigne, on ne peut mieux, sur l'absence d'un plan de gestion du secteur à long terme. Par ailleurs, le ministre a souligné la nécessité de s'appuyer sur les cadres compétents dans la gestion de ces établissements touristiques et hôteliers, un aspect pris en considération dans le schéma directeur de développement du tourisme, notamment pour ce qui est de la formation et de la promotion des services. Il a indiqué également que les capacités d'accueil des établissements et structures hôtelières au niveau national s'élève actuellement à 90 000 lits, en notant que le secteur tend à les renforcer de près de 70 000 lits à travers le pays d'ici à la fin de l'actuel programme quinquennal. Le ministre a souligné, en outre, que le parc hôtelier national est constitué de 1 176 infrastructures hôtelières, dont 76 du secteur public, tout en affirmant le soutien de l'Etat au réaménagement de ces structures. Sitev : la 11e édition du 8 au 11 décembre Le 11e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev-2010) aura lieu du 8 au 11 décembre au Palais des Expositions (Safex) à Alger, a annoncé hier le ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Cette 11e édition a pour thème «Le développement du tourisme national et son impact sur la promotion du tourisme international», a précisé le ministère dans un communiqué. Ce salon s'inscrit dans une perspective de mise en relation de l'ensemble des acteurs de la chaîne touristique, à l'effet de concourir à présenter un produit de haute qualité et accessible en l'expression d'une destination compétitive. L'événement s'exécute dans la mise en œuvre de la stratégie de marketing de la destination Algérie et en l'application du programme d'actions promotionnelles de l'ONT, a-t-on ajouté. Parmi les activités prévues pour ce 11e Sitev, figure notamment un séminaire international qui se tiendra le 9 décembre et qui aura pour thème central «L'encouragement du tourisme interne». Ce salon constitue également une occasion opportune pour concrétiser des partenaires efficients qui seront matérialisés en l'organisation de rencontres, la tenue d'un workshop, qui sera organisé le 10 décembre, a-t-on indiqué.