C'est aujourd'hui à 10h que les membres du comité central du Front de libération nationale (FLN), qui projettent la destitution du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, vont se réunir dans les locaux de la kasma (section locale) d'El Madania à Alger. Ils auraient voulu organiser leur réunion au siège du FLN, à Hydra, mais c'était sans compter sur le refus de la direction, dont le patron semble galvanisé par les scores du parti lors des élections législatives du 10 mai dernier. Les contestataires partent en effet amoindris par les derniers événements survenus sur la scène politique et surtout par les retournements que cela a suscité à l'intérieur du FLN lui-même. L'exemple le plus frappant et surtout le plus édifiant est celui de Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique et président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée populaire nationale (APN) qui revient à de «meilleurs sentiments» après avoir ouvert le feu sur le secrétaire général du parti qui l'avait empêché de présenter sa candidature à la députation. Ce ne serait pas l'unique membre du comité central qui pourrait faire défection, soutient un militant du FLN. Selon lui, c'est un véritable handicap pour atteindre la barre des 230 signatures de membres du CC pour pouvoir déposer Abdelaziz Belkhadem. Seule la procédure du retrait de confiance demeure encore possible par le fait qu'elle ne nécessite que 51% de la composante du comité Ccentral. On peut dire d'ores et déjà que le secrétaire général du FLN a encore de beaux jours devant lui. Il se prépare d'ailleurs, selon nos sources, à «noyauter» la réunion de la session ordinaire de l'instance consultative du parti dont la tenue est fixée par le bureau politique pour les 14 et 15 juin prochain. Il compte inviter les 221 nouveaux députés pour atténuer une éventuelle contestation. Visiblement, Abdelaziz Belkhadem ne veut rien lâcher.