Un autre cas de morsure mortelle a été enregistré dans la commune de Chellata en 2007, et à Beni Maouche, un garçon de 10 ans a été tué pour les mêmes raisons durant la même année. Les morsures occasionnées par les animaux errants et enregistrées annuellement par les services de la Santé de Seddouk sont fréquentes et inquiètent. Pour des professionnels de la Santé, interrogés à ce sujet, l'évacuation anarchique des déchets en est l'une des causes. «Les ordures attirent les chiens et chats errants; vous n'avez qu'à aller voir du côté des décharges sauvages pour se rendre compte de l'ampleur du problème», a fait remarquer M. Bouchemaa, hygiéniste de la Santé publique, en soutenant que la divagation de ces animaux sur la voie publique fait craindre le pire en cas de rage avérée. «On enregistre des chiffres de plus en plus importants de morsures», a-t-il fait remarquer, tant au niveau des centres urbains qu'au niveau des zones rurales. «Les ordures qui jonchent les recoins des villes et villages ainsi que les accotements des routes attirent les animaux errants et les rongeurs», a-t-il regretté, en déplorant l'absence d'une politique de gestion des déchets et l'incivisme des concitoyens. Sur un total de 379 morsures recensées au niveau de la circonscription de l'EPSP de Seddouk en 2010, le chien est l'animal le plus incriminé. Durant cette même période, 272 personnes ont été mordues par des chiens, soit 72% des cas. 15% du total, soit 55 morsures, sont causés par des chats. Sur le même chiffre annuel, 21 morsures seulement sont dues à des rongeurs et autres animaux sauvages, soit un taux de 6%. 31 autres morsures sont dues aux équidés. La prise en charge vaccinale des personnes mordues en 2010 a coûté à l'EPSP de Seddouk plus de 31 millions de dinars. Les statistiques des mêmes services ont révélé 430 cas de morsures qui ont été pris en charge en 2011, par une vaccinothérapie avec un coût financier qui avoisine les 30 millions de dinars. Le chien est toujours l'animal le plus mis en cause dans plus 65% des cas du total recensés en 2011. Durant les quatre dernières années, l'EPSP de Tazmalt a recensé, de son côté, pas moins de 2528 cas de morsures qui ont coûté plus de 580 millions de dinars pour leur prise en charge. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, 55 000 cas de rage humaine sont enregistrés annuellement dans le monde. Pour la seule année 2010, l'Algérie en a enregistré 20 cas, selon les statistiques publiées par INSP. Au niveau de l'ex secteur sanitaire d'Akbou, pour rappel, une fillette de Boudjellil, âgée de 3 ans, est décédée, en 2001, quelques jours après avoir été mordue par un chien. Un autre cas de morsure mortelle a été enregistré dans la commune de Chellata en 2007, et à Beni Maouche, un garçon de 10 ans a été tué pour les mêmes raisons durant la même année.