L'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta) a procédé au premier trimestre 2012 à la suspension de 15 agents-contrôleurs en raison de manquements aux règles professionnelles, dont cinq à titre définitif, a annoncé dimanche Abdellah Leghrieb, son directeur général. «Au cours du premier trimestre 2012, quinze (15) contrôleurs ont été suspendus, dont cinq à titre définitif (retrait définitif de l'agrément), a-t-il précisé à la Radio nationale. M. Leghrieb a souligné que le parc national automobile se développe à travers l'élargissement du réseau de contrôle technique pour rapprocher ce service public du citoyen. Il a ajouté que 2012 a été «l'année de l'informatisation du dispositif de contrôle technique de véhicules», à travers lequel «nous voulons réduire le plus possible l'intervention du facteur humain et donner plus de crédibilité et de justesse à l'opération de contrôle». M. Leghrieb a précisé que le parc national automobile connaît un rajeunissement massif, soulignant que «rien que pour le premier trimestre 2012, quelque 1 973 véhicules ont été retirés de la circulation et 11 930 ont fait l'objet de contre visites (mise en sursis, réparation dans un délais de 15 jours)». Plus de 15,5 millions de véhicules ont été contrôlés par les agences de l'Enacta entre 2003 et 2012 à l'échelle nationale, ajoute-t-on de même source. Concernant le renforcement de la sécurité routière, l'Enacta envisage, en collaboration avec le ministère des Transports, d'équiper les véhicules de transport routier d'un chronotachygraphe. Il s'agit d'un appareil électronique enregistreur de vitesse et de temps de conduite et de repos du chauffeur routier qui représente un moyen de contrôle et de dissuasion efficace, et dont le texte d'application est en cours d'élaboration au niveau des services du ministère des Transports pour application avant la fin de juin 2012. Par ailleurs, l'Enacta est entrée en discussion avec un groupement espagnol sur la possibilité de mettre en place une usine de fabrication de matériel de contrôle technique de véhicules, qui permettra un transfert de technologie, la création d'emplois et la réduction des dépenses publiques, a encore précisé M. Leghrieb. Ce programme, qui sera une première dans le monde arabe et sur le plan africain «représente un pas très important pour l'Algérie dans sa volonté de réindustrialisation du pays», a indiqué le même responsable. Le contrôle technique de véhicules a été rendu obligatoire en 2003. 15 millions de contrôles ont été effectués depuis cette date à travers le territoire national, rappelle-t-on.