La commission mixte algéro-vietnamienne a clôturé hier ses travaux à la résidence El Mithaq (Alger), sous la présidence du ministre de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Banbada, et le ministre vietnamien de la Construction, Quan Nguyen Hong. A l'issue des travaux de cette commission dans laquelle 13 secteurs d'activité sont impliqués, les deux parties ont signé plusieurs protocoles d'accord dont, notamment, celui portant la dette du Vietnam vis-à-vis de l'Algérie et qui s'élève à 200 millions de dollars. Ainsi, 60 % seront remboursés en espèces tandis que 40 % seront reconvertis en produits ou services. Selon l'ambassadeur de l'Algérie au Vietnam, toute latitude est donnée aux opérateurs des deux pays pour choisir les opportunités ou les secteurs où sera reconvertie la partie de la dette du Vietnam qui est de l'ordre de 66 millions de dollars. Par ailleurs, les échanges commerciaux entre les deux pays sont estimés à 60 millions de dollars. Les exportations du Vietnam vers l'Algérie sont représentées par les produits agricoles, du textile et du café. A l'inverse, l'Algérie exporte essentiellement les dérivés du pétrole. « Nous sommes en train d'encourager nos importateurs et hommes d'affaires pour prospecter le marché vietnamien », dira l'ambassadeur qui ajoute : « Nous voulons saisir la question de la dette pour établir de bonnes relations entre les opérateurs des deux pays. » Notre interlocuteur trouve les économies des deux pays complémentaires et ne sont pas concurrentielles. En fait, l'Algérie manifeste un besoin pour les produits agricoles, le textile et l'aquaculture. Les relations économiques jugées au-dessous de la moyenne ont besoin, notamment, d'un travail de communication. L'Algérie compte, également, impliquer les opérateurs vietnamiens dans le secteur de la santé, notamment en médecins spécialistes. Le ministre vietnamien a eu, aussi, des pourparlers avec les responsables de l'AADL en vue de faire venir des Vietnamiens pour la construction des logements. « Cependant, les Vietnamiens doivent être plus compétitifs que les Chinois », rétorque un responsable algérien. En tout cas, de grandes chances se présentent aux opérateurs vietnamiens avec l'ambitieux Plan de consolidation de la croissance économique doté de 60 milliards de dollars.