Le phénomène des parkings anarchiques est en passe de devenir un métier de prédilection pour escrocs. Dans une ruelle, pas loin de la place Audin, dans la commune d'Alger-Centre, la place coûte 500 DA. C'est du moins ce qu'affirment des témoins ayant assisté à une scène qui tend à se banaliser loin des yeux des autorités. En fait, avant-hier, un automobiliste, n'arrivant plus à trouver un coin pour garer son véhicule au cœur de la capitale, a été approché par un jeune qui lui a demandé de payer 500 DA de droits de parking. Sous le choc, le conducteur a tenté de négocier, avant de se résoudre à quitter les lieux. Le pseudo gardien de parking n'était pourtant qu'un simple opportuniste qui profitait de l'absence des autorités pour escroquer les citoyens. Un peu plus loin, à la rue d'Isly, nous avons assisté à des jeunes qui exigeaient pas moins de 200 DA de droits de stationnement. Les automobilistes pressés ou de crainte de représailles cèdent à l'avidité de leurs interlocuteurs. Ces pratiques, faut-il le relever, se produisent en plein centre d'Alger. Bizarrement, ces individus parviennent à imposer leur diktat malgré la forte présence des services de sécurité, notamment sur les routes principales. Aussi, il est à préciser que la décision des autorités de la wilaya d'Alger de doter les gardiens de parkings «anarchiques» de badges, délivrés par les services de l'APC afin de les distinguer des opportunistes et autres voleurs et voyous n'a pas été respectée. Pourtant, dans un premier temps, des jeunes chômeurs ont bénéficié de cette mesure, ce qui a permis de mieux organiser les centaines de parkings anarchiques existant, sécuriser les véhicules des citoyens et faire barrage aux escrocs, les prix étant fixes. Ces derniers temps, l'anarchie est de retour au grand dam des milliers d'automobilistes.