Présenté par certains comme un «conservateur» et par d'autres comme un «progressiste», Mohamed Larbi Ould Khelifa, 74 ans, est le 7e président de l'Assemblée populaire nationale (APN). Universitaire, il a été élu à ce poste par la majorité FLN-RND. Né à Béjaïa en 1939, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, dont le dernier est celui de président du Conseil supérieur de la langue arabe. M. Ould Khelifa a été auparavant secrétaire d'Etat chargé de la Culture et des Arts populaires, puis secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement secondaire et technique dans les années 1980 dans le gouvernement dirigé par le défunt Mohamed Ben Ahmed Abdelghani. Au sein de sa famille politique, l'actuel président de l'APN a été membre du comité exécutif du FLN de 2005 à 2010. Mais ses rapports avec le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, n'étaient «pas bons», selon des observateurs qui précisent que ce dernier l'avait même exclu du comité central lors du dernier congrès du parti. Lors des différents conflits qui ont secoué le FLN en 2004, M. Ould Khelifa n'avait pris aucune position ; il s'était mis à l'écart de la guéguerre ayant opposé pro et anti-Ali Benflis à cette époque. Sa désignation comme tête de liste du FLN à Alger en avait d'ailleurs surpris plus d'un. La nature de ses relations avec Abdelaziz Belkhadem fait penser à certains que sa candidature à Alger en tant que tête de liste de l'ex-parti unique est une décision venue d'en haut. Du président Bouteflika. Car jusqu'à la dernière minute, Rachid Harroubia, ministre de l'Enseignement supérieur, était donné candidat tête de liste FLN à Alger. Mohamed Larbi Ould Khelifa considère toujours que la culture et le savoir sont les clés de la modernité et l'éducation et la formation les éléments essentiels pour préparer la société à se projeter dans l'avenir. Il a toujours plaidé pour le renforcement de l'usage de la langue arabe et l'utilisation de la langue française pour servir les intérêts nationaux et les défendre.