L'auditorium de l'Université des sciences et de la technologie Mohammed Boudiaf (USTO) abrite, depuis hier et jusqu'au 30 de ce mois, le séminaire international sur le système d'information et de gouvernance numérique des établissements d'enseignement supérieur. Ce séminaire est organisé par l'USTO sous le patronage du Président de la conférence régionale des universités de l'Ouest et le concours des universités de Valences (France), Northumbria (Angleterre), Cadix (Espagne) et celles de Boumerdès, Skikda , Blida, Médéa et Tlemcen (Algérie). «Le but étant, selon M. Boudia, vice-recteur chargé de la pédagogie à l'USTO, d'échanger les expériences vécues dans chaque pays. Il s'agira également, poursuit-il, de consolider les aspects positifs et de corriger les aspects négatifs». A ce titre, Madame Derdour Aïcha, rectrice de l'USTO, a fait le point sur le nouveau système de formation LMD (Licence, Master, Doctorat) et pour lequel l'USTO a été choisie comme établissement pilote. «C'est le 25 septembre 2004, dira-t-elle, que les 1000 bacheliers qui ont confirmé leur inscription ont démarré les premiers cours. Les résultats pour l'année universitaire 2004/2005 ont obtenu un taux de réussite exceptionnel de 75 %.» Mais au cours de la septième année, fait-elle remarquer, «les résultats ont connu un recul de 13 points (…). Il faut donc bouleverser et rénover nos méthodes pédagogiques, désigner de nouveaux acteurs (tuteur, responsable d'unité d'enseignement, directeur de filière, etc.) ». Car, considère-t-elle, le système LMD reste trop académique. Les enseignants n'ont reçu aucune formation sur les méthodes des pédagogies constructives. Ils ont tout simplement reproduit les schémas pédagogiques traditionnels avec une simple réduction des volumes horaires. L'équipe pédagogique se contentant tout simplement de l'enseignement magistral traditionnel sans aucune autre activité encadrée ou non. La gestion des actions pédagogiques reste encore dans l'amateurisme. Si on se fait une vraie autocritique, poursuit-elle, «on peut corriger les erreurs. Si on regarde la qualité de l'étudiant, on constatera qu'il y a beaucoup de choses à dire. Il faut, de ce fait, mutualiser les moyens humains et matériels. Ces derniers ne doivent être la propriété de personne. Les moyens matériels doivent être à la disposition de toute l'équipe pédagogique». En conclusion de son intervention, l'oratrice a affirmé que huit expériences démontrent un bilan globalement positif.