Au terme d'une longue série de sorties vers les communes de la wilaya de Constantine où les élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) ont pu mesurer l'énorme écart de développement qui se creuse au fil des ans entre la commune mère et les autres régions dont la plupart attendent toujours plus d'attention de la part des élus du peuple, ces derniers ont préféré mettre le cap sur les projets d'envergure dont bénéficiera la ville des Ponts et que certains continuent de traîner en long et en large. A l'occasion d'une rencontre à laquelle ont été conviés les représentants des organes de presse, le président de l'APW, Kamel Bounah, a préféré revenir longuement sur le fameux projet du tramway et qui ne manque pas d'alimenter la polémique en dépit des assurances données par le wali quant à la préservations des bâtisses situées à proximité de la ligne passant par le centre-ville. Le sujet de discorde reste toujours lié à la destruction de la prison du Coudiat considérée par des associations de sauvegarde du patrimoine de la ville comme un site classé monument national. Le P/APW et pour reprendre une proposition lancée en guise de compromis avec les tenants de la sauvegarde du site, avancée au mois de septembre dernier par le ministre du Transport lors d'une visite d'inspection à Constantine, évoquera la décision de la wilaya pour préserver les vestiges historiques de la bâtisse coloniale qui marquent un pan de l'histoire du pays. L'idée serait ainsi de sauvegarder les cellules des plus célèbres détenus de la prison, celles de Cheikh El Haddad et de Mostafa Ben Boulaïd, qui seront retenues et aménagées pour en faire un musée, sans pour autant préciser les modalités ni la manière avec laquelle les autorités comptent mettre un terme à un sujet controversé, surtout que la phase décisive du projet du tramway devra être entamée dans huit mois, selon les prévisions de l'étude de faisabilité. L'autre projet du téléphérique ne bénéficiant pas de la même médiatisation semble tracer son parcours dans l'anonymat total surtout que parmi les citoyens, toujours mal informés, on ne connaît pas d'une manière claire les tenants et les aboutissants. Toujours dans le secteur des transports et des travaux publics et hormis un projet d'une trémie sur la route de l'université de Constantine et dont la réalisation est prévu au cours du premier semestre de l'année en cours, on ne saura pas grand-chose sur l'évolution du tronçon constantinois de l'autoroute Est-Ouest dont le sort demeure lié aux multiples litiges entre les propriétaires terriens et la direction des travaux publics ainsi que le sort réservé au fameux passage Massinissa reliant les cités Boussouf et Zouaghi, construit à coups de milliards de dinars pour figurer au programme des inaugurations du président de la République. Après quelques mois, les Constantinois découvriront une véritable catastrophe aux portes de leur ville. L'autre exemple parfait d'un projet raté demeure celui du parking à étages de la rue des Frères Zaâmouche. Un mastodonte de charpente métallique planté au cœur du centre-ville et qui attend toujours des interminables financements pour être fixé lui aussi sur son sort, alors que personne parmi les responsables de la wilaya n'est capable d'avancer une date pour sa réception. Une question qu'il faudra laisser plutôt aux spécialistes des jeux de probabilité. Reste à savoir que la ville de Constantine sera dotée d'un hôtel haut standing classé cinq étoiles et dont le site a été choisi à la place d'un fameux square qui fait partie désormais de la mémoire effacée de la ville. Une nouvelle qui ne semble pas susciter l'adhésion des Constantinois qui ont été effrayés à la découverte de l'image virtuelle d'un immeuble bâti sur un terrain glissant et dont la façade ouest dominante offre une vue directe sur des files de bidonvilles entourés d'une gigantesque décharge à ciel ouvert.