Depuis plus de deux ans, le problème d'évacuation des eaux usées au quartier Loudha Guighil, à la sortie de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou), n'a pas trouvé de solution et tout l'environnement de la cité s'est transformé en un immense réceptacle d'eau noirâtre qui coule à ciel ouvert, empestant toutes les voies de communication entre les blocs. Un habitant de la cité dira : «Toutes les voies de réclamation ont été épuisées. Les dernières en date sont celles qui nous ont menés auprès des autorités locales, lesquelles se seraient dessaisies du problème en nous renvoyant à l'entrepreneur à qui le projet d'assainissement a été attribué». Par ailleurs, d'autres sources pointent du doigt l'OPGI et l'agence foncière qui ont failli à leur mission. L'entrepreneur avait commencé les travaux mais il a abandonné le chantier. Une boulangerie dont le matériel a été détérioré par les eaux usées est fermée depuis plus d'une année. Même la bâche à eau du centre de formation professionnelle est menacée par les eaux usées qui s'infiltrent sous le mur d'enceinte. Le nouveau réseau de distribution d'eau, qui n'a jamais été mis en service, a été entièrement arraché lors des travaux du gaz naturel. Ce sont plusieurs millions de dinars qui sont partis en fumée. Le risque de contamination par les maladies à transmission hydrique (MTH) est plus que jamais présent. La cité de Loudha Guighil étant dépourvue de viabilisation s'est vite transformée en cité dortoir. Certains locataires, las de vivre dans ces conditions ont fermé leurs logements pour retourner vivre au village.