Pour les nouveaux bacheliers, s'inscrire dans une faculté de leur choix, notamment celle de médecine est une vraie galère pour, particulièrement, ceux qui sont originaires des wilayas limitrophes, Guelma, Skikda, El Tarf et Tébessa, qui ont été surpris de découvrir leur orientation vers des filières qu'ils ne souhaitaient pas. Cette situation est à l'origine d'un grand nombre de recours et par là du retard dans les inscriptions. Conséquence : au 8 septembre, plus de 4000 bacheliers n'avaient toujours pas été inscrits. La plupart sont dans l'attente d'une réponse à leurs recours, d'autres à la recherche d'une relation ou tout autre moyen à même de leur permettre de bénéficier d'une dérogation pour effectuer les études de leurs rêves. « Orientée vers une faculté qui ne convient pas à mes espérances, j'ai préféré déposer un recours en espérant qu'il sera favorablement accueilli. L'impatience me ronge, j'ai l'impression de subir pour une deuxième fois les épreuves du baccalauréat. Avec une note de 11,98, on m'a orienté vers les sciences sociales alors que je désire faire médecine ou biologie. Les sciences sociales ne m'intéressent pas », a déclaré Nouria. C'est cette même position qu'adopte Nassima Bekkaï qui vient de Souk Ahras. Pour 6000 autres nouveaux bacheliers l'inscription n'a posé aucun problème. Du côté de l'université Badji Mokhtar, l'on s'accorde à dire que cette rentrée universitaire ne connaîtra aucun problème majeur, d'autant, précisent les mêmes sources, que plusieurs nouvelles infrastructures ont été réceptionnées pour être opérationnelles à partir de septembre 2004. Quatre amphithéâtres d'une capacité d'accueil de 4800 places à Sidi Achour et 2000 places supplémentaires à la faculté de médecine dont 1500 avaient été réceptionnées en mars 2004, forment les nouvelles acquisitions de l'université Badji Mokhtar. Cette dernière pourrait également prendre possession à très court terme de l'immense bâtiment qui fut le siège de l'entreprise ENSID à Chaïba (Sidi Amar, Annaba). Proposé au ministère de la Santé pour en faire le plus grand centre hospitalier universitaire d'Algérie et face à l'absence de toute réaction de ce département, les propriétaires ont finalement accédé à la demande du ministère de l'Enseignement supérieur. L'hébergement des étudiants résidents est un autre aspect que les responsables universitaires ont également pris en charge. C'est dans ce cadre qu'une importante opération de prospection des logements de fonctions vacants a été lancée. Elle a permis la récupération de plusieurs unités implantées dans l'enceinte de l'université aussitôt transformées en dortoirs de 1000 lits pour les étudiants des deux sexes. A Aïn Achir, c'est tout un camp de jeunes de 350 lits qui a été aménagé en résidence universitaire.