Le pont enjambant Oued Sebt, au niveau du hameau des Toumi, à moins de 2 km à la sortie est de la ville de Draâ Ben Khedda (10 km à l'ouest de Tizi Ouzou), continue d'enregistrer de tragiques accidents de la circulation, renforçant sa réputation de «pont des drames». Dimanche dernier, à 7h30 du matin, deux personnes, dont une lycéenne qui se rendait à l'examen du baccalauréat, ont trouvé la mort dans une collision entre leur véhicule et un bus transportant des étudiants. 18 parmi ces derniers ont été blessés. De nombreux autres accidents ont eu lieu sur ce tronçon de la RN 12, où la vitesse est pourtant limitée à 50 km/h. Ces derniers mois, des voitures ont chuté par-dessus le pont pour aboutir dans l'oued, à plusieurs mètres plus bas, comme si elles étaient attirées par quelque force centrifuge, tant les conducteurs victimes ne lésinaient pas en excès de vitesse sur cette voie autoroutière. Il apparaît que la chaussée en double voie sur chaque sens, est quasiment plate, pour ne pas dire inclinée vers l'extérieur, notamment en venant de Draâ Ben Khedda vers Tizi Ouzou. Au milieu des années 2000, a été matérialisé avec de la peinture, en plus d'un léger relèvement de la bordure bétonnée de protection, visible de loin, y compris dans la nuit, pour attirer l'attention des automobilistes du danger existant. Ce danger guette sur les deux sens, que ce soit en venant de Tizi Ouzou, ou en y allant dans le sens inverse. En avril 2006, un fourgon-ambulance de la protection civile de l'unité Draâ Ben Khedda, en route pour secourir des victimes d'un accident de circulation dans les parages, s'était renversé sur ce pont en dérapant et en franchissant les glissières métalliques, pour chuter sur l'autre côté dans l'oued. Les quatre pompiers à bord seront gravement blessés et gardent à ce jour le traumatisme de cet accident. Le vendredi 8 février 2008, trois amis décidaient de se rendre à Tizi Ouzou à bord de leur Renault Mégane, juste après avoir accompli la prière collective à la grande mosquée de la ville. Ils chuteront dans l'oued au niveau du «pont des drames». L'un d'eux décédera à son arrivée à l'hôpital Neddir Mohamed, les deux autres seront sauvés de la mort par les médecins au bout de longues semaines de coma et de mois de soins, mais aujourd'hui, amnésiques et atteints de paralysie totale, sont à la charge de leurs parents. En tout état de cause, comme «solution» à ce pont des drames, tout le monde s'accorde à dire, y compris à la Protection civile, que les services des Travaux publics sont interpellés pour y remédier et éclairer les gens.