Pas moins de 60 baraques seront démolies la semaine prochaine à la ferme Khemisti. 70 familles habitant des immeubles précaires seront expulsées et feront l'objet de poursuites judiciaires. Hier matin, les engins démolisseurs engagés par la daïra d'Oran ont rasé 15 baraques dans le quartier de Ras el-Aïn. Cette opération entre dans le cadre de la lutte contre la prolifération des constructions illicites, autrement dit les bidonvilles. Les premiers occupants de ces baraques ont été relogés dans le cadre du programme national de résorption de l'habitat précaire. Cette opération s'est déroulée dans le calme grâce à un renfort de police. M.Bouchama, le chef de la daïra d'Oran, qui a supervisé cette opération de démolition, a déclaré : «Cette opération de démolition d'aujourd'hui ne concerne pas que 15 baraques de Ras el-Aïn. Un kiosque illicitement construit à Mimosas et 3 autres constructions illicites à Eckmühl seront également détruits». Notre interlocuteur a fait savoir qu'«une autre opération de démolition est prévue au courant de la semaine prochaine à Haï Bouamama, à la ferme Khemisti». Celle-ci touchera 60 maisons de fortune. Ce sera ainsi la plus importante opération de démolition menée depuis quelques années par les services de la daïra d'Oran qui veille à stopper le phénomène de la création de bidonvilles. L'autre importante opération que compte mener la daïra d'Oran est l'évacuation des immeubles désaffectés, ceux en péril dont les habitants ont été relogés. M. Bouchemma a indiqué que «70 familles seront expulsées de ces immeubles en péril qui représentent un grand danger pour eux». Le chef de la daïra a souligné que «ces familles feront l'objet de poursuites judiciaires pour avoir squatté ces immeubles». Ceci est une première et cela permettra aux services de sécurité de remonter la filière qui vend les habitations en péril à des familles, en leur assurant que les autorités locales les prendront en charge et les relogeront. Selon le chef de la daïra d'Oran, «la majorité des 70 familles qui seront expulsées ont affirmé avoir payé les pièces qu'ils occupent dans ce qu'il reste de ces immeubles en péril». Rappelons que 101 immeubles en péril ont été désaffectés à travers la ville d'Oran.