Des jeunes en furie ont dégradé une partie circulaire du béton, mettant à nu les armatures en acier sur lesquelles reposent les deux montants du pylône La colère des jeunes de la cité Ayouf sur les hauteurs de Jijel, consécutive à la mort d'un homme par électrocution, a généré un réel danger sur la population après l'endommagement des montants en béton armé d'un pylône, supportant une ligne de 30 000 volts, et qui se trouve près des immeubles de la cité des martyrs Abdi. En effet, lundi en fin d'après-midi, une nuée de jeunes munis de burins et de pioches se sont attaqués, à hauteur d'homme, à ce pylône, dégradant dangereusement une partie circulaire du béton mettant à nu les armatures en acier sur les lesquelles reposent désormais les deux montants du pylône. Le pylône qui menace désormais de se retrouver à terre sous la pression de son propre poids ou d'un vent fort, menace sérieusement la sécurité des riverains si sa ligne électrique de haute tension n'est pas mise hors service. D'ailleurs, un des deux montants s'est déjà incliné de quelques degrés, et le maintien du pylône debout semble assuré par les lignes en tension. C'est une véritable catastrophe qui plane maintenant sur ce quartier. Par ailleurs, jusque tard dans la nuit de lundi à mardi, la cité Ayouf et celle adjacente des Martyrs Abdi, ont vécu au rythme des affrontements entre jeunes et policiers, qui ont dû faire usage de gaz lacrymogènes. La circulation était fermée sur la route principale qui mène à la trémie et celle qui dessert la cité des Martyrs Abdi où les chaussées étaient jonchées de pneus et de poubelles en plastique calcinés, de pierres et d'immondices. Hier matin, un calme pesant caractérisait ce quartier alors que des policiers étaient toujours postés à l'écart. A noter que des travaux de confortement du pylône en question ont débuté hier après-midi.