T. Metin Kalyoncu est le Directeur général de la compagnie Turkish Airlines en Algérie. Il nous livre dans cet entretien son analyse sur le marché de l'aérien et du trafic entre Alger et Istanbul. -Quel bilan faites-vous de la présence de la Turkish Airlines dans les liaisons entre Alger et Istanbul ? Le total de passagers qui ont voyagé en 2011 avec la Turkish Airlines au départ des deux côtés est évalué à 130 000 voyageurs. Donc, on peut dire que nous sommes très satisfaits de ce résultat, mais la compagnie souhaite augmenter ses capacités de vol pour répondre à la demande d'une clientèle algérienne sans cesse croissante. La Turquie, avec sa capitale touristique, la mythique Istanbul, et les différentes stations balnéaires très prisées par les Algériens est élue encore cette année par les agences de voyages comme la destination favorite des Algériens. -Quel est le taux de ceux qui font les continuations ? Presque 40 % de passagers ont fait la continuation. Turkish Airlines utilise le «trafic de transit» comme un complément à son activité de transport de point à point. On arrive ainsi à optimiser le remplissage des avions. -Comment s'annonce la saison estivale, et le ramadhan est-il un mois propice aux voyages ? La saison estivale et le mois de Ramadhan sont des périodes très demandées par les Algériens. La Turquie a beaucoup de choix pour les vacances. Tout le monde peut trouver tout qu'il attend ou imagine. Pendant le Ramadhan, tout Istanbul devient une ville très attirante avec les événements de nuit, surtout après l'Iftar. Les visiteurs peuvent trouver toute la nuit une ville qui ne dort jamais, très agréable et pleine de vie. Dans ce contexte, nous avons un bon trafic de la Oumra via Istanbul. -Quelle est la part des promotions dans votre politique tarifaire, et croyez-vous que la cherté du billet est un facteur qui ne joue pas en votre faveur ? Au point de vue de tarif, nous n'avons pas une grande différance avec les autres compagnies aériennes. Mais notre taux de remplissage ne nous permet pas d'appliquer des prix bas qui existent sur d'autres marchés. Vous savez, notre base économique est la suivante : la balance entre capacités et la demande. Nos demandes d'augmentation de capacités d'Alger et l'ouverture d'une ligne nouvelle à Oran n'ont pas obtenu de réponse positive de la part de l'aviation civile algérienne. A cause du manque de capacités, on ne peut pas servir convenablement nos clients et proposer de bons prix. -La Turkish Airlines ouvre toujours de nouvelles lignes. Doit-on comprendre que la compagnie n'est pas touchée par la crise économique au niveau mondial ? Les crises économiques nous affectent avec des situations très difficiles, mais nous sommes en train de bien étudier les marchés, de bien nous défendre en contrôlant les coûts et travailler très dur pour que les conditions de la crise économique se transforment en opportunités pour nous.