La compagnie turque, qui a signé son retour depuis 1999, est en train de négocier un partenariat avec Air Algérie. Lors de la rencontre presse organisée hier au siège de la compagnie sis au Business Center de Bab-Ezzouar, le représentant général de Turkish Airlines en Algérie, Metin Kalyoncu, a déclaré que sa compagnie souhaitait augmenter ses capacités de vols pour répondre à la demande d'une clientèle algérienne sans cesse croissante. Un vœu pieux puisque la direction de l'aviation civile algérienne vient de signifier son niet. C'est aux Turcs qui opèrent à raison d'un seul vol par jour de prendre leur mal en patience et s'en tenir à la convention entre nos deux Etats respectifs qui stipule une limite de 7 vols par semaine. Les Turcs souhaitent aussi se déployer davantage et ouvrir des lignes sur Oran et Constantine. Mais là aussi ils essuieront un refus catégorique alors que la saison estivale avance à grands pas. La Turquie, avec sa capitale touristique la mythique Istanbul et les différentes stations balnéaires très prisées par les Algériens, est élue encore cette année par les agences de voyages locales comme la destination favorite des Algériens. Et c'est justement là où le bât blesse, car les tarifs de ces titres de transport deviennent exorbitants tant la demande dépasse de loin l'offre. Difficile dans ce cas de comprendre le raisonnement des autorités algériennes dans la mesure où la compagnie nationale à son tour n'est pas en mesure d'absorber toute cette demande. C'est d'ailleurs une toute autre compagnie qui vient rafler la mise à l'image d'Alitalia. L'autre attitude difficile à expliquer réside dans le fait que les Algériens de l'Est préfèrent encore se rendre en Turquie à partir de la Tunisie plutôt que de venir sur Alger. La distance est, en effet, la même sauf qu'en Tunisie, il existe plus de disponibilité en termes d'offres. “Nous souhaitons offrir aux Algériens ce qu'il y a de meilleur en termes de prestations et de tarifs”, a assuré le DG de Turkish Airlines en Algérie. Or, la situation actuelle, qui souffre de verrouillage total, ne permet ni la proposition des promotions ni autres formules attractives. Le plus bas prix des billets est de l'ordre de 43 000 DA et peut atteindre, en été, les 70 000 DA. Il n'en demeure pas moins que la compagnie turque, qui a signé son retour en 1999 cassant ainsi l'embargo aérien pratiqué sur l'Algérie durant plusieurs années, souhaite renforcer davantage sa présence dans le pays en développant un partenariat avec Air Algérie. “Nous avons de bons rapports avec Air Algérie et nous sommes en négociation pour développer un partenariat qui engloberait entre autres la formation et le développement système”, confie le responsable général de la compagnie turque qui dispose d'une flotte de 180 appareils. La compagnie, qui a lancé depuis huit mois la Confort Class, transporte 20 millions de passagers par an. Pour l'Algérie, Turkish a transporté 135 000 passagers dont 40% pour des continuations. Metin Kalyoncu a communiqué, par ailleurs, sur la tenue de la Foire du tourisme qui aura lieu à Ankara du 25 au 27 mai prochain. N S