La circulation automobile à l'intérieur de la cité est devenue un vrai casse-tête. Des processions ininterrompues de machines se disputent chaque pouce de terrain, avançant le plus souvent à un rythme de pachyderme qui exaspère et met les nerfs à vif. Les pouvoirs publics tentent de remédier au problème autant que faire se peut. Ils construisent par exemple des trémies pour parvenir à une certaine fluidité de la circulation. L'entreprise est louable. Mais il y a la médaille et le revers de la médaille. Je veux faire allusion, en particulier, à la trémie du 1er Mai. Il y a un véritable danger qui menace sans arrêt la sécurité des riverains et des passants. Le cas a été déjà soulevé. En effet, les conducteurs ont tantôt pris la fâcheuse habitude de rouler à vive allure, donnant l'impression de croire qu'il ne s'agit plus d'une trémie mais d'une authentique autoroute installée au cœur même de la ville. On ne lésine plus sur la vitesse. Le passant, quant à lui, n'arrive pas encore à prendre conscience de la menace qui plane sur sa tête. Il « s'oublie ». Dans ce quartier à forte concentration urbaine, où règne une activité fébrile toute la journée, il se pose un problème de sécurité et de prévention aigu. Le drame a eu lieu récemment, faute de vigilance. Une voiture a violemment fauché un piéton. Ce dernier tentait de traverser la rue. L'on s'interroge à juste et bon droit sur le fait qu'une trémie libère forcément cette envie d'accélérer et de prendre de la vitesse. C'est un réflexe néfaste qui occasionne bien des déboires parfois funestes. On s'étonne que l'on n'ait pas pris un maximum de mesures de sécurité efficaces pour faire face à toutes les mauvaises surprises. De ce côté-là, la trémie du 1er Mai est loin d'être un modèle. On retroquera constamment qu'il y a une part d'incivisme, de négligence, d'insouciance. Mais cela n'exonère aucunement d'un manque flagrant de règles de sécurité. On ose à peine évoquer le problème de la circulation automobile dans cet endroit lorsque la nuit tombe et que les réflexes se relâchent. Mieux vaut prévenir que guérir. Autant s'atteler à trouver une solution le plus rapidement possible à cette absence de sécurité. Tout le monde y gagnera. Surtout les riverains et les piétons dissipés.