La circulation automobile dans la capitale n'est pas une sinécure. Elle occasionne bien des peines et des déboires. Il faut posséder des nerfs d'acier pour se mouvoir à l'intérieur d'un réseau routier extrêmement saturé, à telle enseigne que nombre d'usagers n'hésitent plus à parler d'asphyxie. C'est dire l'acuité du problème. Chaque jour, des milliers de véhicules sillonnent les artères de la cité en un carrousel « dantesque ». Des solutions sont préconisées qui tentent de remédier au mal. Nous citons en particulier l'option trémies adoptée par les pouvoirs publics pour fluidifier le trafic et éviter les encombrements. Installées dans les différents points sensibles de la ville, elles permettent de désengorger des axes saturés. La construction tous azimuts de ces trémies à Alger laisse croire que leur fiabilité est garantie en termes d'amélioration de la circulation. Or, à l'épreuve du feu, il semble que la panacée n'est pas encore trouvée. Des conducteurs de véhicule demeurent toujours confrontés au calvaire des encombrements, d'une circulation automobile constamment ardue et lente. Bref, la potion n'agit pas encore aussi efficacement que souhaité. D'ailleurs, des voix se sont déjà élevées pour indiquer d'une manière argumentée que les trémies constituent en dernière instance, un pis - aller, une parade illusoire pour un vrai problème. N'empêche que, pour l'instant et au vu de l'observation quotidienne, les automobilistes ne sont pas encore sortis de l'auberge. Et cela, pour une raison simple : une trémie ne peut être réalisée en plein centre-ville. Peut-être faudra-t-il placer des feux tricolores ou détourner le trafic vers d'autres axes. De même que les hélicoptères de reconnaissance peuvent jouer un rôle dans la régulation du trafic routier. Une chose est presque sûre, les trémies montrent déjà des limites. Autant réfléchir dès maintenant pour éviter les déceptions.