Parmi les 889 tentatives de suicide enregistrées dans la wilaya de Tizi Ouzou ces cinq dernières années, on relève 118 cas dans les cités universitaires, a indiqué, hier, le professeur Ziri, au cours de son intervention lors des journées d'étude organisées au CHU Nedir Mohamed. «Une fréquence non négligeable des tentatives de suicide est constatée dans la communauté estudiantine avec un taux de 19,91% par rapport au taux global des cas de tentative de suicide», a-t-il précisé avant de faire remarquer que «les modes utilisés par le suicidant, toutes catégories sociales confondues, sont, entre autres, la pendaison, la défenestration, l'arme blanche et les insecticides ainsi que l'injection médicamenteuse qui est le procédé le plus répandu avec 67% du nombre total des cas. Selon le même spécialiste, ces tentatives de suicide dans le milieu estudiantin concernent plus les filles avec un pourcentage de 72 %. Tous les malades recensés ont bénéficié de réanimation médicale dès leur admission à l'hôpital pour évaluer le risque organique et d'un avis de psychiatrie pour évaluer l'état mental de chaque malade, et la nécessité éventuelle d'un suivi ultérieur», a-t-il expliqué. Le même intervenant a souligné aussi que «les tentatives de suicide en général sont d'une fréquence supérieure chez les chômeurs avec un nombre de 355, soit 39,93% de l'ensemble des sujets». Docteur Taleb, chef du pôle psychiatrie du CHI de Vernon, Normandie, en France, dira : «Il faut une thérapie comportementale pour les suicidants. Un quart du nombre de suicidés ont été précédés par une tentative. Les personnes qui récidivent sont généralement celles qui ont un niveau d'instruction faible, les chômeurs et les plus jeunes.» Par ailleurs, notons que, selon les intervenants, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré, depuis 2007, 331 cas de suicide. Les plus touchés sont les jeunes, dont la tranche d'âge oscille entre 20 à 40 ans. Le nombre de célibataires qui mettent fin à leurs jours est plus élevé que celui des mariés.