Le Mali a stoppé l'Algérie (2-1) dans son élan et sa course vers la qualification au prochain et dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Le succès des Aigles du Mali relance la course à la qualification dans ce groupe dominé, après deux journées, par le Bénin qui totalise 4 points à l'issue de la 2e journée. Cette défaite ne compromet pas les chances de qualification des Verts. Elle leur indique qu'il reste encore beaucoup à faire avant d'arracher le ticket de la qualification. Le «mérite» de cette contre-performance, c'est de faire descendre tout le monde du nuage où les uns (joueurs) et les autres (observateurs et supporters) se sont installés à l'issue des balades face au Niger et au Rwanda. Il faut revenir sur terre. Il reste beaucoup de chemin à faire pour aspirer aux premiers et grands rôles dans le football continental. A Ouagadougou, les camarades du capitaine Mehdi Lacen ont vérifié combien il est difficile de s'imposer hors de ses bases surtout contre un adversaire de qualité comme le Mali d'hier soir. Cet adversaire a puisé dans l'adversité et la délocalisation du rendez-vous d'immenses ressources morales pour faire honneur à son statut fraîchement acquis (3e à la CAN-2012) et aussi préserver ses chances de qualification après la sortie ratée à Cotonou. C'est peut-être sur cet aspect (psychologique) que s'est joué le match. Les joueurs de l'équipe d'Algérie ont peut-être cru que le match était plié après le but de Slimani, marqué en début de partie. Les Verts ont eu quelques belles opportunités de «tuer» le match en première mi-temps et ne l'ont pas fait. L'adversaire, de son côté, a patiemment construit son succès grâce à une maîtrise technique très au-dessus de la moyenne, accompagnée, il faut le souligner, par un engagement physique de tous les instants et sur toutes les parties du terrain. Les Maliens ont imposé le combat physique et cela énormément gêné les Algériens. A présent, il faut tirer tous les enseignements de cette rencontre. Le sélectionneur Vahid Halilhodzic qui ne renvoyait pas, sur les images de la télévision, l'impression d'un coach rassuré par la prestation de ses joueurs. Les changements qu'il a effectués sont probablement une indication sur son appréciation du rendement des uns et des autres et surtout dévoilé ses intentions futures. C'est sa première défaite à la tête des Verts après 7 matches disputés sous sa direction. C'était le plus important de tous. Celui qui devait le rassurer sur ses choix et sa stratégie. Le match référence qu'il attendait depuis sa prise de fonction. Résultat des courses, l'équipe nationale n'a pas justifié tous les espoirs qu'avait fait naître son parcours sous l'ére Vahid Halilhodzic. Faut il pour autant brûler les joueurs et le coach ? C'est l'erreur à ne pas commettre. Personne n'a dit que l'Algérie tient enfin une grande équipe. Au contraire, celle-ci est en pleine construction. Donnons lui le temps nécessaire pour concrétiser le rêve des Algériens, à savoir une seconde qualification consécutive à la Coupe du monde. C'est encore possible malgré la défaite et la déception née du match contre le Mali. C'est un avertissement sans frais. Un accident de parcours qu'il faut éviter à l'avenir. Les comptes seront faits à l'issue de la 6e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014.