Natation/Championnat national d'été: le CRB domine la 1ère journée    CHAN-2024: la CAF conclut avec "succès" sa visite d'inspection dans les trois pays hôtes    La Radio algérienne honore les lauréats du concours national du Malhoune    Le président sahraoui appelle l'ONU à honorer ses engagements en faveur de la décolonisation au Sahara occidental    Chaib et Hidaoui participent à une rencontre virtuelle au profit des jeunes de la communauté nationale à l'étranger    Saison estivale: arrivée du premier groupe d'enfants de la communauté nationale à l'étranger à Alger    Basket/Championnat arabe 2025 (préparation): large victoire de l'Algérie devant le Koweït (108-55)    Gara Djebilet : un projet stratégique pour renforcer l'économie nationale et générer des emplois    Attaf reçoit un appel téléphonique de la vice-présidente de la Commission européenne    Le musée itinérant de la police algérienne fait escale à Oran    Saison estivale: nécessité de veiller au strict respect des mesures de prévention face à la hausse des températures    Commerce: Campagnes de sensibilisation pour la prévention contre les intoxications alimentaires durant la saison estivale    Port de Mostaganem: croissance de 51% de l'activité commerciale durant le 1er semestre    Sedjati 3e au 800 m, Moula 6e    Le Premier ministre visite les pavillons de plusieurs pays frères et amis    Le bilan s'alourdit à 57.882 martyrs et 138.095 blessés    Exposition au soleil en été: nécessité de prendre les mesures nécessaires pour éviter ses effets néfastes    Agression sioniste à Ghaza : l'UNRWA appelle à mettre fin aux atrocités et au cycle de l'impunité    L'opération "commando" de juillet 1957 à Mascara: une épopée dans l'histoire de la lutte armée contre le colonisateur français    L'Algérie à un point de la qualification    La CPI redouble d'efforts    La communication au sein de l'association    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Opportunités et défis    Les dattes primeurs entre abondance de l'offre et chute des prix    Ooredoo accompagne la cérémonie de sortie de promotion    «Nous sommes sur le bon chemin»    Le rôle du documentaire historique dans la dénonciation des crimes coloniaux souligné    Mosquée Essayida, la dame mystère    L'Algérie insiste sur la justice et la reddition de comptes en vue d'une résolution globale du conflit au Soudan    Le moudjahid Mohamed Lahouas inhumé à Oran    Ouverture des travaux de la 47e session du Conseil exécutif de l'UA à Malabo    Installation du comité scientifique du Musée national de la civilisation islamique    Traque sans relâche contre les trafiquants de tabac !    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Proposer des alternatives efficientes »
Kader ABBOUB (Enseignant-formateur)
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2006

Dans notre édition de la semaine passée, nous avons abordé le volet formation des enseignants. Nous avons choisi l'avis autorisé d'un enseignant toujours sur la brèche, malgré sa retraite administrative. Son riche parcours est éloquent et son point de vue utile. Kader Abboub a débuté sa carrière en 1970 : instituteur, PEM puis conseiller d'éducation dans les ITE de Béchar et d'Oran jusqu'en 1986, il a été tour à tour PES de français puis formateur et directeur des études au Centre régional de formation des cadres de l'éducation d'Oran (CRFC) jusqu'en 1997. En retraite depuis juin 2004, il est activement engagé dans la vie associative depuis 1997.
Quels sont les besoins urgents des enseignants algériens dans le domaine professionnel ?
Les besoins varient en fonction du profil d'entrée, de l'ancienneté dans la carrière et du type de formation initiale reçue. En résumé, et dans l'urgence, deux tendances se dessinent actuellement :
Des enseignants qui dépassent souvent la quarantaine et qui ont reçu une formation initiale (école normale, ITE) qui leur a permis jusqu'à présent d'avoir une bonne maîtrise de la classe. Mais certaines de leurs connaissances sont devenues obsolètes avec l'usure du temps. Ils ont besoin d'une mise à jour en didactique de la matière et d'un soubassement théorique rénové et adapté aux changements induits par la réforme en cours.
Des jeunes diplômés des universités qui doivent être formés au métier d'enseignant avec une prise en charge judicieuse en pédagogie, didactique de la matière, techniques de classe etc. Encadrés par des formateurs expérimentés, eux-mêmes formés ou recyclés pour être dans l'air du temps, ces jeunes enseignants imprimeront (peut-être) une dynamique nouvelle à un système essoufflé, arrivé au bout de ses contradictions.
Il se dit que le critère de la vocation est essentiel pour embrasser le métier d'enseignant, est-il possible de réhabiliter ce critère en Algérie ?
Enseigner est devenu, de nos jours, un métier avant d'être une vocation. Comme pour tout métier, il faudrait, à mon humble avis, avoir d'abord certaines prédispositions : ou on aime ce qu'on fait ou on n'aime pas. Il faudrait ensuite poser le problème du statut social de l'enseignant dans notre société pour arriver enfin à la professionnalisation de ce métier : qu'a-t-on fait jusqu'à présent pour le rendre plus attrayant et moins pénible, en un mot plus gratifiant. Où sont nos parangons ? Que veut-on faire de notre école ? Ces questions et d'autres enfin résolues, peut-être pourrions-nous alors parler de vocation (s).
En collaboration avec l'UFC, le ministère de l'Education nationale vient de lancer une opération de formation à distance. Quelle est votre appréciation ?
Quoi de mieux qu'un bon proverbe pour résumer la situation : « Il y a loin de la coupe aux lèvres ». Un enseignant écrasé par une surcharge horaire ou un effectif pléthorique, noyé dans des problèmes dus à un environnement plus ou moins hostile etc., peut-il valablement se prendre en charge lui-même et à distance ? En a-t-il les moyens, la volonté et les aptitudes ? Il faudrait peut-être revoir le dispositif avec plus de réalisme et surtout plus de pragmatisme et le renégocier avec tous les partenaires, en tenant compte des contraintes objectives. Car sans adhésion des concernés, tout projet aussi noble soit-il se trouve fatalement dévoyé et donc voué à l'échec. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille rester les bras croisés. On pourrait proposer des alternatives plus efficientes : pour donner plus de chances à un grand nombre d'éducateurs, ne faudrait-il pas lever les contraintes d'âge et de titre, en validant les années d'expérience professionnelle, faire suivre des groupes restreints d'enseignants inscrits à ce type de formation par des tuteurs formés à l'enseignement à distance, penser à une flexibilité des horaires et surtout valoriser le diplôme obtenu (incidence sur le salaire et la promotion). Généraliser le dispositif à tout le reste du personnel qui ne doit pas rester en décalage par rapport aux mutations profondes de l'école.
Votre mot de la fin ?
Vouloir confiner des enseignants dans un ghetto de médiocrité, sous prétexte qu'ils n'ont pas besoin d'un savoir académique qui leur fait cruellement défaut aujourd'hui, relève d'une myopie intellectuelle sévère ou d'un calcul sournois teinté d'un paternalisme de mauvais aloi. Un tel comportement ne cache-t-il pas en réalité autre chose ? Une façon d'étouffer dans l'œuf toute velléité de promotion amplement méritée pour beaucoup d'enseignants ou... une forme de mandarinat qui ne dit pas son nom.
[email protected]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.