L'Institut national spécialisé en arts et industries graphiques (INSIAG) a connu des perturbations alors que ses étudiants sont en période d'examens de fin de l'année. Et ce, suite à la grève de trois jours entamée par la section syndicale des travailleurs de cet établissement de formation professionnelle. La grève prendra fin aujourd'hui. Le secrétaire général de la section syndicale de l'INSIAG, affiliée au Snapap, Mohamed Saâdellah, qui s'est déplacé avant-hier à notre rédaction accompagné de deux syndicalistes, dénonce l'attitude de l'administration qui refuse de reconnaître leur syndicat. «Cette grève n'est que la première étape de ce mouvement de protestation. Elle vise à contraindre l'administration à reconnaître notre syndicat.» Pour le taux de suivi de ce mouvement de grève M. Saâdellah souligne qu'au premier jour, 36 enseignants sur 42 ont répondu favorablement à l'appel du syndicat. Contacté par nos soins, le directeur des études, assurant en même temps la fonction d'ordonnateur du budget, déclare qu'il est actuellement le premier responsable de l'INSIAG. Néanmoins, ce responsable assure qu'il n'a pas de prérogatives qui lui permettent de reconnaître ou pas cette section syndicale. L'ordonnateur du budget de l'INSIAG appuie sa déclaration par l'article 37bis de la loi n°90-14 portant sur les modalités de l'exercice syndical. Ledit article stipule que dans le cas «de non-production des éléments permettant d'apprécier leur représentativité dans un délai qui ne saurait excéder le premier trimestre de l'année civile considérée, les organisations syndicales en défaut peuvent ne pas être considérées comme représentatives par les autorités (…) ainsi que par l'employeur ou l'autorité administrative pour leurs organisations syndicales concernées au sein de l'organisme employeur». Bien qu'il reconnaisse les perturbations provoquées en cette période d'examens, le directeur des études estime que la grève a été suivie au premier jour à 18%. A présent, l'INSAG demeure sans directeur, les examens de fin de l'année sont perturbés et les syndicalistes ne comptent pas reculer jusqu'à la reconnaissance de leur section syndicale. «Cette grève de trois jours sera renouvelable dans le cas il n'y aura pas d'écho favorable.»