Le port d�Alger a connu, hier, dans la matin�e une paralysie totale de ses activit�s, suite � un appel lanc� par le syndicat d�entreprise pour �d�noncer la fuite en avant de la direction g�n�rale de l�Entreprise portuaire d�Alger�. Selon le secr�taire g�n�ral du syndicat d�entreprise, M. Guermache Abb�s, �ce recours � une demi-journ�e de gr�ve nous a �t� impos� par l�employeur qui semble fuir ses responsabilit�s quant � la r�alit� et la l�gitimit� des revendications des travailleurs �. En effet, l�observation de cette demi-journ�e de protestation fait suite � l��chec des n�gociations qui ont eu la veille entre les repr�sentants des travailleurs et l�employeur pendant pr�s de cinq heures (18h - 22 h). A l�ordre du jour de cette rencontre figurent deux points, �la probl�matique des travailleurs journaliers �, que les d�l�gu�s syndicaux pr�f�rent appeler �de permanisation des travailleurs occupant des postes permanents� et de �la r�gularisation de l�indemnit� d�exp�rience professionnelle et de la prime de fid�lit� au titre de l�ann�e 2004�. Selon le premier responsable du syndicat d�entreprise du Port d�Alger, �la responsabilit� de ce blocage incombe enti�rement au premier responsable de l�entreprise qui a subitement chang� d�avis quant � l�application du protocole d�accord sign� entre les deux parties au mois d�octobre 2005. En effet, dans une correspondance adress�e en date du 31 octobre 2005, le conseil syndical de l�Entreprise portuaire d�Alger a �voqu� les deux points en question en invitant le directeur g�n�ral de l�EPAL � agir dans le sens de la mise en conformit� des accords conclus avec la r�glementation en vigueur. Au sujet des travailleurs journaliers, le syndicat du port consid�re que �les dispositions de la loi 90.11 du 21 avril 1990 relatives aux relations de travail modifi�es et compl�t�es par l�ordonnance 96/21 du 09 juillet 1996 notamment � travers l�article 12 et 12 bis suffisent � elles seules pour r�gler la probl�matique des travailleurs journaliers�. Selon toujours le syndicat, les deux articles en question stipulent que �le contrat de travail � dur�e d�termin�e devient un contrat de travail � dur�e ind�termin�e lorsque le travail exerc� est une activit� sans interruption et non limit�e dans le temps�. �Actuellement l�entreprise accuse un d�ficit de pr�s de 530 travailleurs. Nous consid�rons qu�il s�agit l� d�une opportunit� pour att�nuer de ce probl�me en permanisant l��quivalent des postes rest�s vacants des 830 postes journaliers �, soulignera M. Guermache et d�ajouter que �la revendication des travailleurs journaliers est l�gitime et ne souffre d�aucune ambigu�t�. Ce sont des travailleurs qui ont � leurs actifs plusieurs ann�es de travail au sein de l�Entreprise portuaire d�Alger et l� on refuse d�acc�der � leurs revendications �. En effet, quelques travailleurs journaliers rencontr�s hier au niveau du si�ge du syndicat d�entreprise se sont d�clar�s constern�s par la situation qu�ils traversent avec le statut de travailleurs journaliers. �Nous avons plusieurs ann�es de travail au sein de l�Entreprise portuaire d�Alger et nous sommes aujourd�hui dans une situation de pr�carit� totale. Nous travaillons au jour le jour et le pain de nos enfants est tributaire du bon vouloir de la direction g�n�rale. Si par malheur, je ne travaille pas aujourd�hui, mes enfants n�auront rien � manger. Ce qui se passe dans notre pays est grave�, commente un docker. Pour un autre journalier, �des recrutements avec le statut de permanent ont eu lieu avec la complicit� de la direction g�n�rale et de certains syndicalistes, alors que nous sommes les plus aptes � occuper ces postes d�emploi�. Au sujet de l�indemnit� d�exp�rience professionnelle, le SG du syndicat du Port d�Alger dira �qu�il s�agit l� d�un droit l�gitime d�autant que dans le protocole d�accord sign� entre les deux parties, il est stipul� � travers l�article 10 que les �deux parties ont convenu de soumettre la question relative � l�interpr�tation des modalit�s de mise en �uvre de l�IEP � une consultation externe�. �Chose que nous avons faite puisque un expert a �t� d�sign� � cet effet et qui n�a pas h�sit� apr�s un long travail de conclure � la l�gitimit� de la revendication des repr�sentants des travailleurs. Un rapport d�expert que la direction g�n�rale ne semble pas reconna�tre � notre grande surprise.� Cela dit, le recours � la demi-journ�e de protestation est consid�r� par les syndicalistes du Port d�Alger comme une premi�re �tape. �Nous allons convoquer une r�union extraordinaire du conseil syndical et si aucune suite favorable n�est donn�e aux dol�ances des travailleurs nous opterons pour une autre d�monstration de force�, avertit M. Abb�s Guermache. Abder Bettache