Les personnels de l'administration de l'Institut national des arts graphiques annoncent une grève de trois jours pour réclamer la reconnaissance de leur syndicat par le directeur de leur établissement, a-t-on appris, hier, d'une source proche du syndicat. Prévu pour les 10, 11 et 12 juin, ce débrayage a été décidé pour dénoncer l'attitude du responsable qui «refuse de reconnaître l'organisation». Les contestataires considèrent cette décision comme une atteinte à leur droit syndical. «On a décidé de passer à la grève à la suite de la réaction négative de la direction», souligne la même source, qui précise que cette revendication est «légitime». Elle en veut pour preuve que la création du syndicat est approuvée par l'inspection du travail. Pour réclamer à la fois ce droit garanti par la Constitution et dénoncer l'action du directeur qu'ils qualifient de «transgression», les syndicalistes ont manifesté, mercredi dernier, au sein de l'enceinte de l'établissement. La section syndicale à laquelle adhèrent 40 travailleurs est affiliée au Syndicat national des personnels de la Fonction publique (Snapap). Pour empêcher les ouvriers d'adhérer au nouveau syndicat, la direction a procédé à des intimidations à leur encontre, selon notre source. Ces travailleurs exigent le respect de la loi sur l'exercice du droit syndical. Il est à préciser que le directeur a été désigné à la tête de cet établissement depuis seulement trois mois. Avec 600 étudiants, l'Institut national spécialisé en arts graphiques, est considéré comme le seul établissement national qui assure une formation dans plusieurs spécialités dont celles en rapport avec le domaine de l'industrie graphique, dont la photo, la reproduction, la typographie et la reliure. L'établissement relevant du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle reçoit près de 120 étudiants chaque trimestre.