Imraa min ouaraq» (une femme en papier), une coproduction du théâtres régional Azzedine Medjoubi et le théâtre national, représente un hommage aux grands artistes disparus. Présentée à l'occasion de la célébration de la journée nationale de l'artiste, cette pièce adaptée du roman «Ountha Essareb» de l'écrivain algérien Wacini Laâredj par Mourad Senouci et mise en scène par l'artiste Sonia, de son vrai nom Sakina Mekiou, se propose de rendre hommage aux grands noms de la culture algérienne, à l'exemple de Kateb Yacine, de Mustapha Kateb et de Alloula ainsi que d'autres figures ayant marqué de leurs empreintes la scène artistique. Deux comédiennes Lydia Laouini et Raja Houari ont partagé les rôles dans la pièce «Imraa min ouaraq», réussissant à faire passer des messages profonds en hommage aux artistes disparus qui ont laissé un patrimoine d'une grande richesse. Avec une scénographie recherchée où cohabitent le noir, le blanc et les feuilles de papier suspendues et éparpillées à même les planches, la pièce «Imraa min Ouaraq» raconte l'histoire d'un amour entre un écrivain et l'héroïne de ses romans, en l'occurrence Meriem qui, à partir d'un personnage imaginaire, devient une réalité et s'impose dans la vie de cet écrivain au point de générer des problèmes émotionnels avec l'épouse de celui-ci. La pièce observe également un arrêt sur la décennie du terrorisme vécue par l'Algérie à une certaine période, se voulant un plaidoyer contre l'oubli envers ceux qui ont été victimes des assassinats tels des artistes de renom à l'exemple de Abdelkader Alloula et de Azzedine Medjoubi.