La générale de la pièce "Imraa min ouaraq" (Une femme en papier) a été donnée jeudi au théâtre régional Azzedine Medjoubi d'Annaba, suscitant un réel plaisir des amoureux des planches. Adaptée du roman "Ountha Essareb" de l'écrivain algérien Ouacini Laredj par Mourad Senouci et mise en scène par l'artiste Sonia de son vrai nom Sakina Mekiou, cette pièce, une coproduction du théâtre régional de Annaba et du théâtre national algérien (TNA), se veut un hommage aux grands noms de la culture algérienne à l'exemple de Kateb Yacine, de Mustapha Kateb et de Alloula ainsi que d'autres figures ayant marqué de leurs empreintes la scène artistique. Deux comédiennes Lydia Laouini et Raja Houari qui ont interprété les seuls rôles dans la pièce "Imraa min ouaraq", ont tenté grâce à leurs jeux sur scène, de faire passer des messages profonds en hommage aux artistes disparus qui ont laissé derrière eux, un patrimoine d'une grande richesse. Avec un décor serein ou dominent le noir, le blanc et les feuilles de papier suspendus et éparpillés à même les planches, la pièce "Imraa min Ouaraq" raconte l'histoire d'un amour entre un écrivain et l'héroïne de ses romans, en l'occurrence Meriem qui, à partir d'un personnage imaginaire, devient une réalité et s'impose dans la vie de cet écrivain au point de générer des problèmes émotionnels avec l'épouse de celui-ci. La pièce "Une femme en papier" propose également une halte sur la décennie du terrorisme vécu par l'Algérie à une certaine période, se voulant un plaidoyer contre l'oubli envers ceux qui ont été victimes des assassinats ciblant des artistes de renom à l'exemple d'Abdelkader Alloula et de Azzedine Medjoubi. D'une durée d'une d'heure, cette pièce, présentée à l'occasion de la journée nationale de l'artiste, a laissé une forte impression chez les spectateurs et les amoureux des arts dramatiques grâce à la qualité de la thématique qu'elle aborde.