Les résidents ne cessent de se plaindre des détonations répétées de dynamite qui causent des dégâts à leurs maisons. Lutter contre le lobbying des carrières qui exploite anarchiquement les massifs et garantir le respect de l'environnement, de la santé et des normes de sécurité sont les maîtres mots d'un appel de détresse lancé par les habitants de plusieurs villages et hameaux de la commune de Mansourah, située à 30 km de Bordj Bou Arréridj. Certes, ces carrières de graviers constituent un maillon important de la filière du bâtiment et des travaux publics, disent les citoyens, surtout qu'elles produisent au quotidien des tonnes de matériaux nécessaires pour la réalisation des projets d'habitat et d'infrastructures. Nombre d'experts soulignent néanmoins que la gestion et d'exploitation de ces carrières présentent souvent des dangers pour l'environnement, la santé et la sécurité tout en constituant aussi une menace pour les infrastructures routières des communes où elles sont implantées. Des centaines de résidants de la région se plaignent également des énormes désagréments causés par les fortes explosions et les poussières résultant d'une exploitation inconsidérée des carrières d'agrégats, et ce, en plus d'une circulation anarchique de gros camions surchargés de gravier. Selon la majorité d'entre eux, ces carrières leur ont causé des dégâts importants. «Nous dénonçons la destruction de la bande verte qui nous entoure et l'anéantissement irresponsable des richesses faunesques et florales notamment les vergers de vignes, de figuiers, de pommiers et autres arbres fruitiers, et nous condamnons la transgression dans l'indifférence de toutes les lois régissant les conditions et les normes permettant l'exploitation de ce genre de carrière», disent les habitants. «Nos maisons ont été complètement fissurées et risquent de s'effondrer à tout instant sous l'effet des fortes détonations répétées de dynamite qui font plonger nos douars dans des couches de poussière compacte en forme de nuages, sources de maladies dermiques, oculaires et respiratoires, touchant notamment les enfants, les personnes âgées et les asthmatiques», s'indigne un autre groupe d'habitants.