L'outil de gestion scientifique qu'est la carte digitale permettra, au cours des différentes prospections et fouilles, de recenser tous les témoignages du passé, qu'ils soient archéologiques, architecturaux ou historiques. Nous devons réorganiser et revaloriser l'archéologie, qui nous permet de connaître notre véritable histoire, surtout que l'ancien héritage archéologique (étude et documentation), collecté durant la période coloniale était restreint et dirigé pour des objectifs précis. Pour le moment notre mission est de rassembler les travaux archéologiques réalisés dans les quatre coins du pays par l'ensemble de la corporation des archéologues et des universitaires avec l'appui du centre national de recherches en archéologie (CNRA), puis essayer de coordonner les efforts pour la création d'une banque de données réactualisées», a expliqué la directrice du musée national Cirta, Keltoum Kitouni Dahou, en marge des journées d'études sur les fouilles dans l'Est du pays, organisées à l'initiative de cet établissement les 17 et 18 du mois en cours. L'on saura que la région Est aura bientôt une carte archéologique digitale dans le cadre de la coopération entre le Centre national de recherches en archéologie (CNRA) et le laboratoire de recherches archéologiques de l'université de Trento, en Italie. Cette carte, outil de gestion scientifique, permettra, selon les spécialistes, «le recensement, de façon raisonnée, de tous les témoignages du passé, qu'il soient archéologiques, architecturaux ou historiques, découverts au cours des différentes prospections et fouilles». A cet effet, les fouilles menées par l'équipe algéro-italienne dans les villes d'El Tarf et Souk Ahras avec de nouvelles techniques, ont démontré l'existence de 383 sites archéologiques. Plusieurs pièces ont été découvertes récemment à Tachouda, dans la daïra de Bir El Arch à Sétif. A Guelma, les archéologues ont procédé à la restauration et l'aménagement d'une ancienne piscine romaine, à Hammam Bradaâ, dans la commune d'Héliopolis. En outre les intervenants ont mis l'accent sur l'importance des sites archéologiques se trouvant du côté des Aurès, lesquels n'ont jamais bénéficié d'une prospection, à l'exemple des zones de Ichoukane, Sefiane et Chemora. Ils ont également insisté sur la nécessité d'élaborer des études avec classifications approfondies autour de la monnaie romaine conservée dans les musées. Pour la ville du Vieux Rocher, les dernières découvertes de l'équipe de fouilles se résument à une mosaïque trouvée dans une maison à El Khroub et des tombeaux de la période romaine à Aïn Smara et Ali Mendjeli. Des écritures latines et des vestiges de l'époque romaine ont été découverts aussi dans le sous-sol du palais Ahmed Bey.