Tlemcen, plus que millénaire, au cours de sa longue histoire, est une ville qui a toujours suscité un intérêt certain. En ce début d'été, nous allons à sa découverte grâce au Touring club d'Algérie (TCA). Une opération qui a été aussi parrainée par l'Office national du tourisme (ONT). Elle se dévoile par petites touches sans livrer entièrement ses secrets. Tlemcen De notre envoyé spécial Elle a été connue sous divers noms : Pomaria, Agadir, Tagrart et Tlemcen. L'année de la culture islamique lui a redonné des couleurs. La cité s'est parée de ses plus beaux atours pour accueillir ses illustres hôtes. Au-delà de la portée symbolique de cet événement, c'est l'occasion d'une médiatisation et d'une publicité de la ville à l'échelle nationale, voire internationale.La manifestation s'est terminée, mais la ville veut continuer à faire rêver et surfer sur cette vague. Le tourisme a une belle carte à jouer. Notre guide, Mostafa Hassane, nous donne encore plus envie d'aimer cette destination. Il semble avoir une grande connaissance des endroits et des histoires. Passionné pour son travail, il a su transmettre cet enthousiasme au groupe. Dans certains endroits, la modernité s'est invitée dans la tradition. Tlemcen porte fièrement une sorte d'aura qui traverse le temps. Son architecture et ses monuments témoignent d'un passé glorieux, abondant mais mouvementé, qui a su donner à la cité son caractère et sa beauté. La visite des grottes de Beni Add est un moment magique, un moment envoûtant qui frôle l'intemporel. C'est une importante cavité creusée dans la roche calcaire du massif de Tlemcen, comportant une galerie et plusieurs salles bien aménagées et bien éclairées. Des stalactites et stalagmites aux formes variées enflamment notre imagination. Ici, on croit voir la statue de la Liberté, là-bas, on décèle des éléphants, des aigles ou un autre animal des temps anciens. On nous dit que c'est la deuxième plus importante grotte dans le monde, mais sa protection ne semble pas être le souci majeur des autorités. Au niveau des cascades d'El-Ourit, le groupe de familles apprécie la fraîcheur de l'été. Une curiosité est à découvrir : un petit pont d'Eiffel. Le mausolée de Sidi Boumediène attire de nombreuses foules. C'est ici au lieudit El-Eubbad, sur les hauteurs de Tlemcen, où il déclare à ses compagnons : «Ce lieu est propice pour y dormir en paix de l'éternel sommeil !». Ses derniers mots ici furent : «Allahou el-Haqq». Sur le plateau de Lala Setti, la vue sur la ville est imprenable. C'est un endroit propice au repos et au dépaysement. En ce vendredi après-midi, des familles sont venues pique-niquer et passer d'agréables moments. L'air y est frais et pur. Les marchands de cerises sont à tous les coins de rues. Des restaurants proposent grillades et pizzas. On y accède en voiture ou en téléphérique. De quoi prendre de la hauteur et couper avec le stress de la ville. Le Méchouar, ce lieu hautement symbolique de l'histoire du Maghreb central, est un lieu à forte charge mémorielle qui, par ses hautes murailles, se dresse toujours au cœur de la vieille cité impériale des Zianides, Tlemcen. Il signifie littéralement «le Lieu de Mouchawara», soit «conseils consultatifs ». Un voyage dans le temps dans un endroit mystérieux. Situées sur la ville de Tlemcen, les ruines de la Mansourah constituent une ancienne ville qui était connue aux XIII-XIVe siècles sous le nom de El Mahala El Mansourah, qui signifie «le camp victorieux». A l'époque, le sultan de Fez, venu assiéger la ville de Tlemcen, avait créé un camp militaire sur cet emplacement, qui s'est peu à peu transformé en une véritable ville avec la construction d'une mosquée, d'un palais, d'un hôpital, le tout, défendu par une muraille. De cette période, il ne reste que des ruines…