Le verdict de deux mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA prononcé par le tribunal de Mascara, le 13 juin, à l'encontre du journaliste de La Nouvelle République à Mascara, Manseur Si Mohamed, a fait réagir, mercredi, Reporters sans frontières (RSF). Celle-ci, sur son site internet, s'est dit «consternée par le verdict du tribunal de Mascara qui a condamné le journaliste Manseur Si Mohamed à de la prison ferme». L'organisation internationale a tenu à souligner que «la condamnation d'un journaliste à de la prison ferme pour un délit de presse n'est pas digne d'un pays qui a dépénalisé la diffamation dans son nouveau code de l'information, entré en vigueur en janvier 2012». En ajoutant : «La condamnation de Manseur Si Mohamed démontre que cette réforme législative était illusoire, puisqu'elle est contournée par des dispositions du code pénal.» Notons que notre confrère de Mascara s'est vu condamner à la prison ferme suite à la publication dans son journal, le 20 décembre 2011, d'un article de presse intitulé «Un Conseil d'Etat pour quoi faire ?» jugé par la directrice des impôts de la wilaya de Mascara «diffamatoire». Le journaliste Manseur Si Mohamed, qui préside également la section locale du SNJ à Mascara, a interjeté appel au niveau de la cour de Mascara. Des journalistes en Algérie et à l'étranger préparent le lancement d'une pétition de soutien au journaliste condamné.