Chassés par les services de sécurité il y a trois semaines, les commerçants informels, qui occupent la route reliant la cité Djamel au rond-point de l'établissement hospitalier universitaire du 1er Novembre, ont encore une fois envahi l'espace. En effet, dans le but de lutter contre le commerce illégal, les services communaux et les services de sécurité ont lancé dernièrement une vaste opération pour évacuer les vendeurs ambulants des espaces qu'ils occupent illicitement. L'ensemble des commerçants qui occupent illégalement cette route ont été délogés. Mais cette mesure ne les a pas dissuadés et ils ont encore une fois squatté la chaussée. Chaque coin de rue est squatté par un marchand de fruits et légumes. Une réelle menace pour les usagers de cette route très fréquentée par les automobilistes et les moyens de transport urbains et suburbains. Outre le risque des accidents de la circulation, le stationnement anarchique des camions de ces marchands illicites et des voitures des clients est à l'origine d'une congestion du trafic automobile sur cette route. Les marchands ambulants sont à l'origine des nombreux points noirs d'où se dégagent des odeurs nauséabondes. La santé des habitants est menacée avec l'approche de la saison des grandes chaleurs. Surtout que certains n'hésitent pas à exposer des produits halieutiques sous un soleil de plomb. Chassés à maintes reprises par la police, ces marchands n'hésitent pas à revenir à la charge, chaque fois que l'occasion leur est donnée. De leur côté, beaucoup d'Oranais trouvent leur intérêt dans ce système informel. Pour la clientèle des quartiers modestes, l'argument financier est le plus fort. «Les prix sont bien moins chers sur ces étals», estime Mohamed, 56 ans. Le mois de mars 2011, le ministère du Commerce et celui de l'Intérieur ont arrêté six mesures pour encadrer le commerce informel et trouver des espaces commerciaux aux jeunes vendeurs à la sauvette. Les collectivités locales ont été ainsi chargées de recenser les vendeurs sur les trottoirs et placettes publiques, leur trouver un local dans un espace commercial ou un marché et les régulariser en leur délivrant une autorisation administrative d'activer, valable deux ans, assortie d'exonérations fiscales.