Si nous nous référons aux multiples annonces et faits d'annonce lancés, depuis plus d'une décade, par les services de la wilaya pour l'installation des feux de signalisation dans la capitale, cela sera toujours pour bientôt. Alger, capitale de l'Algérie, si bien chantée par Abdelmadjid Meskoud, n'a-t-elle pas droit à des feux tricolores ou, comme l'appelle le commun des mortels, les feux rouges ? C'est vrai qu'il existe peut-être quelques carrefours qui fonctionnent au gré des vents et tant bien que mal, quoiqu'on pourrait écrire plutôt mal que bien. Quels sont ces carrefours ? Ceux de Taffourah, Béziers, du 1er Novembre, parfois même l'ex-Colonne Voirol ? Pourtant, la régulation de la circulation automobile, à l'aide de feux tricolores, a du bon, mais à condition qu'ils fonctionnent convenablement, surtout si ce sont des feux intelligents. (Mais là, c'est une autre histoire à laquelle nous y reviendrons). En fait, la régulation de la circulation automobile par le système des feux diminuera incontestablement l'anarchie, source d'encombrements et d'enchevêtrements de la circulation à tel point que, dans certains carrefours, tout le monde avance et tous bloquent la circulation des autres usagers et sont eux-mêmes bloqués (égoïsme quand tu nous tiens !), sans pour autant accepter de reculer pour «céder» le passage. Pourtant, à un certain moment, nous avions convaincu un ex-responsable de la wilaya de peindre des carreaux jaunes au centre des carrefours pour discipliner les automobilistes ; sauf qu'un autre responsable, après lui, a décidé de les supprimer. Pourtant, ces fameux carreaux jaunes existent partout dans le monde, sauf chez nous. En outre, la régulation automatique de la circulation soulagera certainement les agents de la circulation, puisque, au lieu d'avoir parfois jusqu'à trois ou quatre agents, un seul ou à la rigueur deux suffiraient, tout juste pour surveiller le bon déroulement de la circulation. Mais alors pourquoi Alger ne possède même pas un plan de circulation qui se respecte, dès lors que chaque responsable «dans son petit royaume» décide des sens interdits, des interdictions de stationnement et de tourner à gauche ? Lors de notre passage à Sétif, nous avons eu un véritable coup de cœur. La capitale des Hauts-Plateaux est dotée de feux tricolores nouveaux avec un design révolutionnaire et qui régulent automatiquement la circulation. Même qu'il existe cette fameuse flèche jaune clignotant qui autorise le tourner à droite, avec un panneau triangulaire lumineux attirant l'attention des automobilistes à céder le passage aux piétons. La ville de M'sila nous a rendu aussi jaloux, mais fiers également, avec ses feux de circulation qui fonctionnent le plus normalement du monde ! Et de nombreuses autres villes de notre pays, où les feux rouges régulent la circulation automobile automatiquement ! Alors, avec toutes ces dépenses pour organiser des festivals, des fêtes, ces «barbouillages» de trottoirs à grands frais, quand allons-nous avoir des feux tricolores dignes d'une vraie capitale ?