La nouvelle est tombée tel un couperet. Deux athlètes algériens, à savoir Zahra Bouras (800m) et Larbi Bouraâda (décathlon) ont été contrôlés positifs à la Stanozolol. Un anabolisant stéroïde qu'avait utilisé le sprinter canadien Ben Johnson aux Jeux olympiques de Séoul, en 1988. Une affaire qui a bouleversée hier le ministère de la jeunesse et des sports (MJS), suite à la communication de cette information, qui intervient à la veille des 18es championnats d'Afrique d'athlétisme qui ont débuté hier dans la capitale béninoise, Porto Novo. Une information du reste confirmée par la suite par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), à travers un communiqué laconique. Zahra Bouras, championne d'Afrique du 800m est tombée à deux reprises dans les mailles du filet. Une première fois au cours du meeting de Montreuil près de Paris, le 5 juin dernier, où elle avait remporté la course du 800m (1'58''78) et quatre jours plus tard à la réunion de Lille, victorieuse en 2'00''03. Tandis que son ex-partenaire d'entraînement, Larbi Bouraâda, a eu recours au même procédé lors de sa première compétition des épreuves combinées qui a eu lieu à Ratingen le 15 juin dernier. Tout comme l'édition 2011, Bouraâda s'est imposé en Allemagne en pulvérisant son propre record d'Afrique du décathlon (8.332 points). Cette 7e performance mondiale de l'année sera invalidée par l'IAAF après la confirmation de l'expertise de l'échantillon A. Idem pour le 13e meilleur chrono mondial de l'année que détient actuellement Zahra Bouras. Un coup dur pour l'image de l'athlétisme algérien qui vient encore d'être terni. Il y a cinq semaines, le sauteur en longueur, Réda Arezki Megdoud, a été contrôlé positif lors du Grand prix de Namur en Belgique. L'athlète Zahra Bouras, qui est entraînée depuis quelques mois par son père Amar, devait entrer en lice le 1er juillet prochain, pour le compte de la 5e journée des championnats d'Afrique. Alors que Bouraâda, coaché par Ahmed Mahour Bacha depuis cinq ans, était engagé dans la perche dont le concours débute demain, vendredi 30 juin. Une question reste posée : qui a ‘‘fourni'' les produits anabolisants aux athlètes de l'équipe nationale algérienne, qui ont compromis leur participation aux JO de Londres ? Il faut dire que les bruits sur le dopage dans le milieu de l'athlétisme algérien court depuis quelque temps, sans que personne ne réagisse.