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Un cas identique à celui de Lee Harvey Oswald
Me Boubakeur Achaïchia. Ancien magistrat, membre fondateur de la Fondation Boudiaf
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2012

- Vendredi 29 juin, l'Algérie va commémorer le 20e anniversaire de l'assassinat de Mohamed Boudiaf. Quel impact cet événement revêt-il pour la ville de Annaba ?

Comme vous le savez, c'est ici que le lundi 29 juin 1992, en direct à la télévision, Mohamed Boudiaf a été assassiné. Et à ce jour, Annaba en est terriblement meurtrie. Cependant, il ne faut pas oublier qui était Mohamed Boudiaf. Il ne faut pas oublier celui qui fut considéré comme le sauveur de l'Algérie, qui a été assassiné dans des conditions tragiques certes, mais aussi avec une grande lâcheté, puisque l'assassin faisait partie de la garde rapprochée. Il était censé le protéger et non le tuer. Vendredi prochain (aujourd'hui, ndlr), des personnalités seront présentes, surtout que l'événement coïncide avec le cinquantenaire de l'indépendance. N'oublions pas que Boudiaf était, pour nous, le père de l'indépendance. Non seulement notre belle ville de Annaba est concernée, mais également toute l'Algérie et la jeunesse en particulier.

- Le comité que vous avez mis en place à l'époque œuvre à la préservation de la mémoire de Si Tayeb El Watani. Quels en ont été les événements-clés ?

Le comité que nous avons créé, une poignée d'amis et moi-même, en 1992, est apolitique et purement citoyen. Avant l'assassinat, j'étais chargé de collecter des adhésions pour le RPN (Rassemblement patriotique national, que Boudiaf avait voulu mettre en place). Par la suite, nous avons pris l'initiative de collecter des fonds pour le comité, et nous avons émis le souhait auprès des autorités que la maison de la culture porte le nom de Mohamed Boudiaf. A l'occasion du 29 juin 1994, nous avions chargé un sculpteur, M. Saâdi, de réaliser un buste à l'effigie du président Boudiaf, que nous souhaitions voir installer sur le perron de la maison de la culture. La statue, réalisée à Alger, devait être acheminée à Annaba. Nous avons fait appel à un transporteur clandestin sans que celui-ci ne sache le contenu exact de sa cargaison, si ce n'est des équipements pour une société. La sculpture a été cachée avec des matelas. Le parcours était risqué en raison du terrorisme et des faux barrages éventuels sur la route. Le camion est arrivé à Annaba à une heure tardive et en accueillant le transporteur et en lui avouant le contenu réel de la cargaison, je l'ai tout simplement félicité et lui ai dit qu'il faisait dorénavant partie de l'histoire de Boudiaf. Des personnalités ont été invitées, comme le président Liamine Zeroual, qui s'est fait représenter par un conseiller, Mme Boudiaf, Omar Belhouchet… Depuis 1994, chaque 29 juin, nous commémorons l'événement en déposant une gerbe de fleurs au pied de la stèle.

- Qu'en est-il de l'assassin présumé de Boudiaf, Lembarek Boumaârafi ?

Boumaârafi est un sujet complexe. Beaucoup vous diront qu'il n'est même pas en prison actuellement, qu'il est même à l'étranger. Je confirme, il est en prison. Quelle prison ? Je ne sais pas. De plus, c'est un homme qui a une personnalité complexe et hors du commun. D'après beaucoup de témoignages, c'est quelqu'un qui aime beaucoup la solitude. Mais je ne suis pas psychologue pour pouvoir le juger correctement. Toutefois, lorsqu'on observe de près le cursus des événements de cette triste journée du 29 juin 1992, je ne puis m'empêcher de penser à beaucoup d'assassinats de personnalités politiques ou de chefs d'Etat, en particulier, celui du président américain John Fitzgerald Kennedy, le 22 novembre 1963, à Dallas. Beaucoup de flou subsiste sur cette affaire, en particulier à travers Lembarek Boumaârafi. Son cas est en beaucoup de points identique à celui de l'assassin présumé du président américain, Lee Harvey Oswald, si ce n'est que, 20 ans plus tard, Boumaârafi est toujours vivant. Un travail d'enquête intense doit se mettre en place pour évaluer les circonstances exactes de l'assassinat. Trop de zones d'ombre subsistent. Boumaârafi n'a pas tout dit. L'aurait-on empêché de parler ? Je ne puis répondre à cette question. Toujours est-il que l'histoire finira un jour par trancher. Et c'est maintenant que doit commencer le travail des historiens.

- Coupable ou non coupable ?

Sans aucun doute, il est coupable. C'est bien lui l'assassin.

- Quel message voulez-vous laisser aux jeunes générations qui n'ont pas connu Boudiaf ?

Nous devons rester fidèles, fidèles à notre passé, fidèle au père de l'indépendance. Mohamed Boudiaf, Si Tayeb El Watani, ne doit pas être mis aux oubliettes de l'histoire. Il est le créateur du glorieux FLN en 1954, il est membre des 22. Il a refusé le pouvoir tel qu'il se dessinait alors en 1962. Il a été arrêté, s'est exilé, puis est revenu en Algérie pour sauver le pays. Voilà ce à quoi nos jeunes doivent penser à l'évocation de Boudiaf.


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