La promesse a été faite officiellement à plusieurs reprises par les responsables de la direction de l'hydraulique d'une distribution d'eau en H24 sur tout le périmètre de la wilaya, mais il n'en est rien. Pourtant la pluviométrie enregistrée jusqu'au début du mois de juin permet d'être raisonnablement optimiste. En réalité la perturbation en eau potable à Constantine est cyclique. La situation jamais maîtrisée, connaît de manière successive des améliorations, pour ensuite se détériorer au gré des travaux de réfection du réseau AEP, mais aussi à cause des déperditions très importantes d'eau potable. Entre-temps, les citoyens qui subissent les horaires d'un lâcher irrégulier, retrouvent les vieux réflexes qu'on croyait disparus, comme les «veillées» d'eau, entre autres. Ils sortent les jerricans remisés dans les placards. Dans plusieurs quartiers de la ville l'on signale des coupures qui peuvent durer plusieurs jours, notamment à Sidi Mabrouk, et à la périphérie de la ville, particulièrement à Bekira, cité de l'Avenir, et dans les communes de Hamma Bouziane au niveau de Haï Aïn S'dari ou à Kef Salah à Didouche Mourad, où là aussi des citoyens déplorent les restrictions d'eau, affirmant ne recevoir celle-ci que deux fois, voire une fois, par semaine. Par conséquent en plus des attentes tardives on peut voir ces derniers jours des citoyens munis de jerricans faisant le tour des quartiers mitoyens à la recherche du précieux liquide qu'ils sollicitent auprès de ceux qui possèdent des puits. Autre problème, les restrictions ont affecté la pression d'eau. Résultat: même si le programme de distribution est respecté l'eau ne monte pas au-delà du 1er étage des immeubles, et si tout va bien au deuxième. Pour les habitants des étages supérieurs, programme ou pas, l'eau est toujours absente des robinets ce qui crée parfois des problèmes entre voisins. Un habitant de la cité Mentouri (ex-le Bosquet) nous a confié que ses voisins des étages supérieurs devaient patienter et attendre que ceux du rez-de-chaussée et du premier aient fait le «plein» avant que le précieux liquide leur parvienne, à condition bien entendu qu'il y ait assez de pression. Cela donne lieu parfois à des disputes entre voisins et c'est toute l'atmosphère de l'immeuble qui s'en trouve tendue, voire explosive.