L'amélioration de l'approvisionnement en eau potable de la wilaya, tant espérée après l'entrée en service en 2007 du barrage de Beni Haroun n'est pas encore perceptible pour tous les abonnés. Les citoyens des communes de Hamma Bouziane ou Didouche Mourad, des cités Bekira, Benchergui ou El Djebass, à titre d'exemple, ne reçoivent le précieux liquide qu'un jour sur trois et à raison de quelques heures seulement. Pourtant la région a bénéficié, grâce à une pluviométrie exceptionnelle cette année, des réserves hydriques les plus importantes avec un taux de remplissage de 87,5% en exploitation, selon les chiffres révélés récemment par le ministère des Ressources en eau. En réalité, l'AEP connaît des améliorations puis se détériore au gré des travaux de réfection du réseau, mais aussi à cause des déperditions d'eau potable qui, selon des sources bien informées, a atteint 30% du volume d'eau destiné à alimenter la wilaya. L'été s'annonce chaud et il ne faudrait pas tomber «en panne» du précieux liquide. Dans plusieurs quartiers de la ville, l'eau vient à manquer, et l'on signale des coupures de plusieurs jours dans certaines cités, notamment à Daksi ou à la cité des Peupliers, ou encore dans les communes avoisinantes, particulièrement à Hamma Bouziane où les travaux de raccordement du réseau ont sérieusement perturbé l'alimentation en eau dans plusieurs cités. Par conséquent, en plus des attentes tardives, on peut voir ces derniers jours des citoyens munis de jerricans faisant le tour des quartiers mitoyens à la recherche du précieux liquide. Autre problème, les restrictions ont affecté la pression d'eau. Résultat: même si le programme de distribution est respecté, l'eau ne monte pas au-delà du premier étage d'un immeuble, et si tout va bien au deuxième. Un habitant de la cité du 5 Juillet à Didouche Mourad, nous dira que pour les habitants des étages supérieurs l'eau n'arrive aux robinets qu'à des heures tardives de la nuit, et ce dans le meilleur des cas. Cela donne lieu à des disputes entre voisins, et c'est toute l'atmosphère de l'immeuble qui se trouve tendue, voire explosive.