Une majorité des travailleurs de la l'Algérienne des fonderies d'Oran conteste l'AG qui s'est déroulée le 19 février dernier et qui a désigné une commission électorale devant superviser le scrutin de renouvellement de la section syndicale UGTA. Ils sont 177 sur 280 travailleurs à avoir signé une pétition pour réclamer « la tenue d'une nouvelle assemblée pour dégager une nouvelle commission électorale à même de superviser le scrutin électif. » Rachid, un des travailleurs rencontrés dans la cour de l'usine, sise à Gambetta, qualifie l'assemblée décriée de « mascarade. » Pour les travailleurs syndiqués, pour la plupart, cette dernière AG s'est illustrée par la désignation de quatre membres de la commission au lieu et place de deux. « Ce qui est non conforme au règlement intérieur et aux statuts de l'UGTA dont l'article 77 stipule que la composante de la commission électorale ne saurait dépasser deux membres élus par l'AG et d'un membre désigné par l'union locale. » Beaucoup de griefs sont ainsi dirigés contre une assemblée générale qui a été, pour le moins, « houleuse », puisque certains antagonistes en sont même arrivés aux mains. Ce jour là, seuls 65 adhérents ont pris part à ce conclave syndical. Le quorum nécessaire n'ayant pas été atteint, les travailleurs exigent « le respect des règlements qui stipulent dans pareil cas (la non présence des deux tiers des adhérents), la convocation d'une nouvelle assemblée. » Ce qui ne fut pas le cas. De plus, les travailleurs reprochent à la section sortante de « ne pas soumettre à l'approbation de l'assemblée les bilans moral et financier. » Le torchon a alors brûlé davantage ce jour là, compromettant ainsi largement le destin d'une section sortante dont le mandat avait expiré en décembre dernier. Depuis, l'on peine à renouveler les sept membres de cette structure syndicale. Le conflit intra syndical devra se corser d'avantage d'autant plus que le scrutin de renouvellement est prévu pour le 15 mars prochain.