«A chaque achat effectué, je constate bien après que plusieurs grammes manquent au pesage douteux et on ne s'en rend pas compte sur le moment, surtout quand on fait confiance aux commerçants habituels», déclare une ménagère. Un commerçant sur 10 exerçant au niveau des marchés des fruits et légumes de la ville d'Oran ne dispose pas d'instruments de mesure qui répondent aux prescriptions réglementaires, selon les rapports des différentes enquêtes menées par l'Office National de la Métrologie Légale. «Voler» quelques grammes, par-ci, par-là, est devenu une pratique courante, un problème perpétuel que rencontrent les consommateurs quotidiennement. Mais le plus criant est que certains commerçants, en l'absence d'un contrôle répressif, continuent à utiliser des poids qui ne sont pas reconnus comme tels, à l'exemple des boîtes de conserve, des sachets de sel et autres poids démunis de plomb. «Un usage plutôt déloyal», selon les agents de l'ONML. Les consommateurs se plaignent de cet état de fait, comme le déclare cette ménagère : «A chaque achat effectué, je constate bien après que plusieurs grammes manquent au pesage douteux et on ne s'en rend pas compte sur le moment, surtout quand on fait confiance aux commerçants habituels.» Pour lutter contre ces dépassements qui prennent de l'ampleur, notamment à l'approche du mois de Ramadan, l'Office national de métrologie légale (ONML) s'attaque à la fraude en matière de pesage. A quelques jours du mois sacré du Ramadhan, l'on annonce une guerre sans merci contre les balances truquées. Avec, comme première cible, les marchés des fruits et légumes. Aussi, dans le but de protéger le consommateur et lutter contre toutes les formes d'arnaque, l'Office national de la métrologie légale d'Oran prévoit une campagne de contrôle des préemballages et emballages destinés au conditionnement de quelques produits de large consommation. Cette opération touchera des unités de fabrication et de conditionnement de quelques produits comme le lait, les huiles, les boissons, entre autres. Une action qui vient à point nommé, puisque nombreux sont les citoyens qui font part de leurs suspicions par rapport à la valeur et au poids réels que contiennent certains emballages.