Etre lycéenne ou collégienne dans la wilaya de Aïn Defla, à vocation agricole, n'est pas de tout repos. En effet, sur le chemin de l'école ou à l'intérieur des établissements, les jeunes filles font souvent face à des comportements hostiles de la part de leurs camarades ou d'autres. Une situation, dira l'une d'elle,s qui les pousse à circuler en groupes ou accompagnées d'un membre de leur famille. D'autres ont été contraintes de mettre fin à leur scolarité. Les agressions affirmeront nos interlocutrices peuvent être physiques ou verbales : « On nous traite de tous les noms et parfois on nous blesse par des gestes sans que l'on puisse réagir au risque de subir des châtiments corporels. » Signalons que 557 cas de violence contre des élèves ont été enregistrées pour l'année 2005 à l'échelle nationale, selon une source émanant de la direction de l'éducation. A Aïn Defla, des chefs d'établissement font appel aux services d'ordre pour garantir au moins la sécurité aux alentours des établissements scolaires. Mais pour beaucoup, le chemin de l'école est long et les tentations nombreuses. Pour cela, des parents d'élèves et des éducateurs interpellent les pouvoirs publics afin de réduire les risques, en commençant par assainir au niveau des routes menant aux établissements en supprimant les commerces informels qui proposent des marchandises propices à encourager la violence, particulièrement à l'égard des jeunes filles.
