Comme chaque année, la rentrée scolaire est caractérisée par une activité grouillante qui gagne nos rues. Les potaches rejoignent, aujourd'hui, les bancs des classes et le portefeuille des ménages est mis à rude contribution. Une épreuve pénible, notamment pour les maigres bourses obligées de répondre aux besoins de leur marmaille en matière de trousseau scolaire. Ce qui n'est pas sans faire le bonheur des petits revendeurs qui voient là un prétexte pour prendre d'assaut les rues, ruelles et autres places publiques en installant des étals de fortune et en proposant le produit scolaire que d'aucuns estiment bon marché. Une aubaine pour le marché informel qui croit faire bonne mesure à la ménagère. Des revendeurs qui trouvent leur compte et s'adaptent bien à toutes les circonstances. Pourvu que cela dure. Après l'étalage des produits pyrotechniques (interdits par la loi) bien avant le Mawlid Ennabaoui, le squat de la voie publique par les marchands de la bouffe pendant le Ramadhan, l'engorgement des rues par d'autres qui refilent le vêtement pour enfant bien avant le jour de l'Aïd El Fitr, voilà venue l'occasion de la rentrée scolaire. Les rues semblent faire bon ménage avec l'article scolaire importé dont la qualité, nous dit un père de famille, est meilleure que celle locale. Que cela soit à Zoudj Aâyoun, le long de la rue Bouzrina (ex-rue de La Lyre) ou la rue Amar El Kama (ex-rue de Chartres), les prix des articles scolaires importés défient parfois toute concurrence. Un mouvement qui n'est pas sans provoquer des « essaims » de gens engorgeant les lieux. « Je trouve les prix abordables, ce qui me permet de faire le plus gros de mes achats, ici (ndlr, Bab Azzoun) », nous lance une mère de famille, flanquée de sa progéniture.