Les familles modestes ont du pain sur la planche à Tissemsilt, comme partout ailleurs. Ramadhan et rentrée scolaire où certains ménages trouvent des difficultés pour l'achat des fournitures scolaires et l'habillement. Un citoyen rencontré suivi de trois enfants, un simple employé dans le cadre du filet social, nous confirmera qu'il sera obligé d'arrêter un de ses enfants d'une scolarisation qui lui revient trop chère. Ces derniers pourront vendre des bourses au marché de Souk H'lima pour aider la famille. Le deuxième problème, le Ramadhan où le couffin prendra le chemin tous les jours vers le marché. Mais gare aux prix de certains produits de large consommation, tels que la pomme de terre qui frise les 45 et 50 DA. Le Ramadhan de cette année a été chaud dans les souk et dans les maisons, et il faudra penser aussi aux habits de l'Aïd pour faire plaisir aux enfants. La rentrée scolaire approche à grands pas, c'est l'école et la pendule scolaire sonnera à 8h le 13 septembre. Des milliers d'enfants vont se retrouver, ce jour, sur les bancs de l'école pour une nouvelle année scolaire. Certains attendent ce moment-là avec impatience. D'autres, par contre, avec amertume. Mais, la rentrée est là, en tout cas, et parents comme enfants vivent, depuis cette semaine, au rythme des achats des fournitures scolaires. Ainsi, les librairies ne désemplissent pas et sont déjà prises d'assaut par les citoyens. Un embarras de plus pour les petites bourses et surtout pour les familles nombreuses qui ont plus de trois enfants. Des familles contraintes de répondre à différents frais, notamment les fournitures scolaires. Bref, ce sont des exigences et il faut se plier. Tout est disponible aujourd'hui et à tous les prix. C'est l'ère de l'économie de marché et son avantage est d'inonder le marché de fourniture et d'autres produits aussi chers que variés. Et dans ce négoce, il y a aussi les marchands ambulants. Hier, ils vendaient les assiettes, d'autres des légumes, à l'occasion, ils se reconvertissent tous en vendeurs de fournitures scolaires… Les détenteurs de librairies voient leurs prix cassés par une concurrence déloyale de la part de ces marchands ambulants qui squattent les trottoirs, offrant ainsi de la marchandise négociable à souhait, face aux commerçants et formels qui ont beau se plaindre, mais sans succès. Ces derniers finissent contre leur gré par aligner leurs prix avec ceux commercialisés dans les marchés et ce, à la grande joie des citoyens et, surtout, au profit des petites bourses. Soulignons que tous les commerçants et librairies de Tissemsilt s'indignent contre les différentes taxes et charges fiscales auxquelles ils sont confrontés, alors que le commerce illicite et informel ne cesse de prendre de l'ampleur à chaque coin de la ville en toute impunité. Et personne ne lève le petit doigt pour mettre fin à une telle anarchie. Aujourd'hui, la plupart de ces commerçants et librairies rencontrent de sérieuses difficultés à préserver leur chiffre d'affaires.