CIO : Seuls les membres de World Boxing pourront participer aux JO 2028    Football, ce sport qui séduit    Coupe d'Algérie (8es de finale) : CRB- US Chaouia décalé au 12 mars    Contrôle des commerces d'alimentation générale de Mostaganem Prévenir tout risque d'intoxications durant le Ramadhan    Cinq nouvelles plages réservées aux estivants    La 3e édition s'ouvre à Alger    L'histoire méconnue des outils en os    Une voix du Djurdjura portant haut l'émancipation de la femme    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha préside la cérémonie de célébration de la Journée internationale de la femme    Chaib rencontre des membres de la communauté nationale établie en Arabie Saoudite et partage l'iftar avec eux    Le ministre de l'Industrie inaugure à Adrar un point de vente et de maintenance des équipements agricoles    Genève: la communauté internationale appelée à mettre fin à l'occupation marocaine du Sahara occidental    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: une réunion de coordination pour faire le point sur les dispositions nécessaires    Journée internationale de la femme: diverses activités dans le Sud pour valoriser le rôle prépondérant de la femme    Sadaoui préside une conférence sur les mesures organisationnelles des examens du BEM et du Baccalauréat    Eau potable: distribution quotidienne attendue dans la wilaya d'Oran dans les prochains jours    Journée internationale de la Femme: cérémonie de recueillement à la mémoire du chahida Hassib Ben Bouali à Alger    El-Ghejira et Daghnou, des boissons traditionnelles ornant la table d'Iftar à Bordj Badji-Mokhtar    Foot/ Coupe de la Confédération (1/4 finale) CS Constantine - USM Alger : les horaires des deux matchs fixés    Le 11e Forum africain de l'investissement et du commerce les 10 et 11 mai à Alger    Foot: clôture de la troisième phase de formation des opérateurs VAR    AIEA : l'Algérie plaide pour le droit à une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire    Ramadhan à Chlef : la "Cuisine itinérante", un pont de solidarité avec les familles nécessiteuses    Ligue 1 Mobilis : l'USB renoue avec le succès, l'ESS s'impose dans le money-time    Concours Taj El Coran : début de la 14e édition avec 24 candidats en lice    Journée internationale de la femme : Boughali adresse ses vœux aux femmes algériennes    Le ministre Tajani réaffirme l'importance de la coopération avec l'Algérie    Saisie de 803 comprimés de psychotropes à Oued Rhiou    Appel pour un cessez-le-feu pendant le Ramadhan    Des bébés violés par des hommes armés    Les impacts négatifs sur les droits humains    Bouzred préside une session extraordinaire du Comité national d'évaluation des risques    Le président de la République présente ses condoléances aux familles des victimes de l'accident    Hommage Molped met à l'honneur les femmes entrepreneures pour la Journée du 8 mars    A Monsieur le ministre de la Justice    M. Ahmed Kherchi participe à la réunion du comité exécutif de l'UIP        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bouira, à l'origine de la colère
Actualité : les autres articles
Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2012

«Pour moi, c'était un choix délibéré. J'étais chômeur, j'avais besoin d'argent pour aider ma famille et aussi par amour pour ma patrie.» Akli avait 24 ans quand il a pris la décision de combattre les terroristes islamistes ayant fait de Bouira un des fiefs du GIA.
La wilaya regroupe 98 détachements avec un effectif dépassant les 3900 éléments. Natif du village de Mergueb, dans la commune de Aïn Turk, à 7 km à l'ouest de Bouira, Akli a rejoint les gardes communaux après avoir bouclé deux années du service national dans le sud du pays. De retour de la grande marche organisée par des milliers de gardes communaux à Alger, lundi dernier, il nous confie ne rien regretter. «Même sans contrepartie, je continuerai à lutter contre les terroristes. Comment ne pas prendre des armes alors que ces sanguinaires ont assassiné onze personnes de mon village natal dans une embuscade qui leur a été tendue à 6h du matin, il y a plus de dix ans.»
Avec un salaire ne dépassant pas les 20 000 DA, Akli est toujours célibataire. «La seule chose dont j'ai bénéficié de l'Etat algérien, qui continue encore d'ignorer nos droits, était une aide financière dans le cadre de l'habitat rural. J'ai bénéficié des 700 000 DA, mais mon logement n'est pas encore fini, les matériaux de construction coûtent très cher. J'ai huit membres de ma famille à charge. Quand j'ai décidé de rejoindre la garde communale, ma mère s'était opposée à cette idée. Elle m'a toujours conseillé de tout abandonner et de partir vivre ailleurs. Mais c'était un choix pour moi et pour mon pays», répète-t-il avec plus de détermination.
Illettrés
Arezki, un autre garde communal. Il a été obligé de déposer sa démission en 2007, après avoir passé 5 ans dans le détachement de la garde communale de Saïd Abid, dans la commune de Aïn Lahdjar. «Quand j'ai déposé mon dossier de recrutement à la délégation de la garde communale de Bouira, le délégué avait vérifié une seule pièce, celle relative au service national. Les autres pièces ont été négligées, puisqu'ils avaient besoin de ceux qui maîtrisaient les manœuvres des armes, que ce soit des gens instruits ou bien des illettrés.» Il a été obligé de démissionner par crainte de poursuites judiciaires parce qu'une commission a été dépêchée d'Alger pour procéder à la vérification des dossiers de gardes communaux. «J'avoue que j'ai falsifié un certificat de scolarité durant cette période, mais je n'ai pas voulu finir en prison, j'ai déposé ma démission», avoue Arezki, avec regret et qui se retrouve maintenant manœuvre dans un chantier de bâtiment. Madjid, âgé de 41 ans, vient de Boumenezel, dans la commune d'Ath Laksar, au sud de Bouira. Il a rejoint la garde communale le 1er juillet 1998.
Ratissages
«Avant, j'étais en stage dans les rangs de la police, mais j'ai été obligé de l'abandonner pour des raisons familiales», évoque Madjid. Après quelques années au chômage, il décide de rejoindre le détachement de Saïd Abid dans la commune de Aïn Lahdjar. «C'est avec un extrait de naissance que j'ai été recruté comme garde communal avant qu'on exige de moi de compléter mon dossier après plusieurs années de service.» A l'instar des autres éléments, Madjid participait à des opérations de ratissage, d'embuscades, des perquisitions et des barrages fixes de la gendarmerie et de l'ANP. « J'ai participé à des opérations de ratissage réussies. Je me souviens qu'en 1999, nous avions même escorté de hauts responsables, y compris le wali de Bouira. Ils (les autorités, ndlr) préféraient l'escorte de la garde communale à celle des gendarmes, puisque nous, nous connaissons mieux la région.»
Contrairement aux miliaires, les gardes communaux passaient des jours et des nuits dans les maquis, dans des opérations de ratissage à Tikjda, Tamelhat, Zbarbar et autres régions. En guise de repas : une seule baguette de pain et un sachet de lait. Boualem avait 43 ans lorsqu'il a rejoint les rangs de la garde communale dès le début de sa création en 1994 dans la commune d'Ath Laâziz, au nord de Bouira. «Nous étions 24 au début et nous sommes passés progressivement à 43.»
Indemnités
C'est dans les maquis de Tizi Oudjaboub que les collègues de Boualem menaient leurs opérations de ratissage, encadrés par des officiers de l'ANP. Aujourd'hui, les gardes communaux ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas mieux considérés. Fateh Bouamriren fait partie des gardes communaux victimes d'accident de travail. «Ils m'ont tout bonnement licencié de mon poste et je perçois actuellement une indemnité de 11 000 DA», raconte-t-il. D'autres agents partis en retraite vivent aussi dans la précarité. Leurs indemnités ne dépassent pas les 18 000 DA. Depuis l'an dernier, plus de dix mouvements de protestation ont été enregistrés dans plusieurs régions du pays, notamment à Alger et Bouira. «Ils veulent rayer notre dossier, mais continuerons notre combat jusqu'au bout.
Hier, nous étions face à un terrorisme islamiste et maintenant face à un terrorisme administratif !», s'emporte le délégué national Aliouat Lahlou, un des membres actifs de ce mouvement. «J'étais volontaire, c'est vrai. Mais le pays était en crise, et il fallait les armes pour combattre les hordes sanguinaires et protéger le pays, résume Slimane, représentant de la garde communale de Bouira, 35 ans, universitaire (bac+3). C'était aussi de l'autodéfense, nous avons fait le travail du gendarme et du militaire, nous étions une force auxiliaire à toutes les forces de sécurité. Aujourd'hui, alors que la paix est revenue, tout le monde a obtenu des droits. Je réclame aussi les miens.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.