Les contestataires du Front des forces socialistes (FFS) ont animé, hier, un meeting à la place de l'ancienne mairie de la ville de Tizi Ouzou. Lors de cette rencontre, les intervenants, cadres et anciens secrétaires nationaux du parti, sont revenus sur la participation de la formation de Hocine Aït Ahmed aux dernières élections législatives. «Quand nous avons vu que le parti allait se vendre, nous avons réagi, car le FFS est une histoire. Nous ne nous sommes élevés contre personne, nous voulons tout simplement rassembler», a déclaré Ali Karboua, ancien secrétaire national du vieux parti de l'opposition. Mustapha Bouhadef a souligné, pour sa part, les perspectives des contestataires du FFS : «Nous voulons construire l'alternative démocratique, et ce, à travers une conférence nationale.» Samir Bouakouir poursuit : «C'est ici qu'il y a eu la proclamation de la création du FFS en 1963. Donc, aujourd'hui, nous proclamons sa renaissance sur la même place. Notre parti a été créé pour combattre le clan de Oujda, pas pour le soutenir. Donc, nous voulons la préservation du FFS. Nous appelons à une conférence nationale pour rassembler le plus largement possible tous les patriotes de la démocratie.» Djoudi Mammeri, un autre cadre de la formation de Hocine Aït Ahmed, a, lui aussi, plaidé pour une «alternative démocratique». Djamel Zenati, de son côté, a fustigé ce qu'il appelle «l'appareil du FFS». «L'appareil du FFS est venu au secours de l'Etat policier qui prépare un Etat intégriste», a-t-il martelé avant d'ajouter : «Cinquante ans après l'indépendance, la situation du pays est toujours déplorable. Rien n'a changé. C'est le même système avec la politique des massacres collectifs, des détournements d'argent, des kidnappings et des disparitions forcées. Les syndromes sont restés les mêmes», a-t-il fait remarquer. Notons, par ailleurs, que le meeting des contestataires du FFS était initialement programmé au théâtre régional Kateb Yacine, mais faute d'autorisation, selon les organisateurs, il a eu lieu devant l'ancienne mairie de Tizi Ouzou.