L'ex-patron du FLN, Boualem Benhamouda, vient de publier en deux versions (arabe et français) un ouvrage intitulé, La Révolution algérienne du 1er Novembre 1954. L'auteur souligne ce qu'il faut savoir sur cette révolution. L'ouvrage en français, de 700 pages, s'articule autour de 17 chapitres. Le moudjahid de la Wilaya IV avait mené des investigations pointues auprès des acteurs qui avaient participé aux événements depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale, des témoignages inédits sur le révolution. L'auteur avait reconnu qu'il a été chanceux, car non seulement il avait participé à la lutte armée contre le colonialisme, mais surtout la disponibilité des documents importants sur la guerre menée par l'Algérie contre la France et les témoignages des moudjahidine de l'ALN et du FLN qui avaient participé aux combats, lui avaient facilité le «montage» de son œuvre. Volontairement, Boualem Benhamouda cite les noms de certaines figures historiques de la révolution, à l'image de Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Ahmed Ben Bella, Abdelhamid Mehri et bien d'autres personnalités historiques. Le Dr Boualem Benhamouda a présenté son remarquable ouvrage jeudi dernier au musée du Moudjahid à Riadh El Feth, en présence de ses invités et ses anciens collaborateurs des différents ministères et du FLN. L'histoire de la révolution, version Boualem Benhamouda, avec sa dimension nationale, suscitera des réactions sans aucun doute, des polémiques et un débat attendu par tous ceux qui s'intéressent à l'écriture du passé glorieux de l'Algérie. «En accomplissant ce devoir d'écriture, je sentais que je m'acquittais d'abord d'une dette morale vis-à-vis du chahid, le valeureux colonel Si M'hamed Bouguerra», précise l'auteur dès l'entame de son intervention. Interpellé à la fin de la séance par les journalistes sur l'état actuel du pays, Boualem Benhamouda s'est contenté de répondre : «Aujourd'hui, je suis venu présenter mon livre sur l'histoire de notre révolution, dit-il, mais j'interviendrai sur la situation politique plus tard», conclut-il.